A travers des structures en charge de cette filière, le gouvernement camerounais veut relancer ce secteur qui représente près de 30% des exportations directes non pétrolières et qui génère plus de 100 milliards de FCFA de revenus par an à plus de 600.000 producteurs.
Selon les instructions du gouvernement, les objectifs fixés sont ceux de porter la production du cacao à 200.000 tonnes par an d'ici 2010-2015. C'est également dans cette optique que le Fonds de développement des filières cacao-café (FODECC) et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural du Cameroun viennent de signer une convention de financement d'environ 11 millions de dollars US, en vue de relancer la production du cacao et du café dans le pays.
[...] Pour l'instant, le prix d'achat maximum du kg du cacao auprès des producteurs est de 850 FCFA contre 740FCFA au cours de la précédente campagne. Une hausse de près de 100 FCFA. Le taux de cacao hors standard contenu dans la production camerounaise est passé de 71% en 2006-2007 à 64% au cours de la dernière campagne a indiqué l'ONCC. Le prix moyen du kg de cacao sur le marché de Londres, selon l'ONCC, a été de 1028FCFA au cours de la dernière campagne contre 767 FCFA précédemment. [...]
[...] A travers cette convention, le gouvernement camerounais entend booster la capacité de production des champs semenciers et parcs à bois à travers la réhabilitation, l'entretien intensif des parcelles existantes, améliorer le système de diffusion du matériel végétal cacao-café en apportant des appuis à l'installation des pépiniéristes, au transport des plants et des semences a rappelé Jean Nkuete, vice-premier ministre, ministre de l'Agriculture et du développement rural. Selon Pierre Tsimi Enouga, président du comité de gestion du FODECC, cette convention est loin des objectifs estimés à 150 milliards de FCFA à investir dans le secteur. Depuis quelque temps, la filière cacao café renaît ses cendres. [...]
[...] Dans les années 1980, le Cameroun occupait le 4e rang mondial des pays producteurs de cacao. Au début des années 1990, cette filière a subi de plein fouet la libéralisation du secteur ; et les cultivateurs ont vu leurs revenus diminuer suffisamment. L'effondrement des cours mondiaux, l'incapacité de suivi du système de stabilisation des prix mis en place à cette période par l'Etat, la liquidation des structures d'appui à la cacaoculture notamment l'Office de Commercialisation des Produits de Base (ONCPB) sont autant de facteurs à l'origine du marasme qu'a connu la filière. [...]
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