Dans cet ouvrage datant de la fin de l'année 1993, P. Le Roy se pose de grandes questions quant à l'agriculture française, le contexte dans lequel elle évolue et son avenir. Il découpe son texte en quatre grandes parties : tout d'abord les évolutions agricoles de la France, puis une description très détaillée de l'agriculture française dans les années 1990, suivie d'une partie où il se pose des questions, aussi bien sûr la politique agricole dans son ensemble, que sur la situation agricole de chaque type de pays dans le monde, et enfin une partie concernant les orientations possibles qui attendent l'agriculture du XXIe siècle.
Il y a quelques dizaines d'années, les pessimistes, et ils étaient nombreux, annonçaient la fin du monde paysan et la disparition de l'agriculture. De multiples raisons conduisirent à un tel raisonnement. Il y avait tout d'abord le fossé existant entre les agriculteurs et le reste de la société, constitutif d'une certaine incompréhension. De plus, la situation des années 70 et 80 est désastreuse pour l'agriculture.
De même, à cette époque, la vision dominante est celle de toutes les sociétés développées, à savoir que le développement ne peut s'asseoir que sur l'industrie ou le secteur tertiaire. Cependant, l'auteur nous montre dans cet ouvrage la place centrale occupée par le secteur primaire, et en particulier par l'agriculture, dans l'économie tout entière. Il démontre que malgré un certain déclin, celui-ci n'empêche pas l'agriculture française de renaître de ses cendres, grâce à ses atouts spécifiques.
Ainsi, nous pouvons nous demander comment a évolué l'agriculture française depuis les années 60 et quelle est aujourd'hui sa place dans un monde de plus en plus ouvert et compétitif.
[...] Cependant, une politique agricole est nécessaire, ce qui n'exclut pas d'améliorer celle qui existe déjà. Pour cela, P. Le Roy nous propose quelques pistes intéressantes, mais sont-elles réalisables dans le contexte actuel ? Le secteur agricole est un secteur particulier par nature. Comme nous avons commencé à l'évoquer, cette activité de production dépend de nombreux aléas que le producteur ne peut pas contrôler, comme le climat ou les négociations internationales. Mais c'est également le secteur qui demande le plus d'investissements. [...]
[...] Les prix sont alors fixés à un niveau relativement élevé au démarrage du Marché commun, jusqu'à ce que l'impératif budgétaire rattrape l'Europe. Cependant, selon P. Le ROY, ces volontés économiques et sociales cachent des prises de décisions très politiciennes (une volonté de ne pas heurter les paysans), ainsi que budgétaires et diplomatiques (prise en compte des réactions des Etats-Unis, des pays de l'Est, des pays en développement De plus, le système d'aide est trop étendu et crée des effets pervers. [...]
[...] Elle remplit les trois conditions favorables à une agriculture de qualité : des conditions agronomiques, climatiques et humaines. Elle en cumule même d'autres, tels que des facteurs historiques, géographiques et culturels. Sa variété de production est très large, ses territoires agricoles diversifiés et c'est un pays d'excellence gastronomique. De plus, la population agricole sait s'organiser pour défendre ses intérêts. Le groupe paysan partage des convictions communes, il est la catégorie la plus syndicalisée de France et on su mener leur revendication à terme, notamment dans les années 60, pour récupérer ce qui leur était dû. [...]
[...] L'agriculture française n'est pour autant pas isolée. Elle fait partie d'un ensemble européen bien plus grand et qui lui fixe de grands objectifs, de grandes orientations, mais aussi de nombreuses contraintes. Etant une partie de cette agriculture européenne, elle doit faire face à d'autres pays, notamment les Etats-Unis, qui voient d'un très mauvais œil l'instauration d'une PAC qui vient faire obstacle à leur monopole agricole. A la fin des années 60, le monde agricole était très favorable à l'Europe, qui était vue comme la seule chance de développement. [...]
[...] En effet, le développement agricole n'est pas à la portée de ces pays dans les conditions actuelles, notamment parce qu'ils donnent la priorité à l'industrie et à l'armement. Ce n'est que depuis peu que les organisations internationales elles-mêmes ont donné la priorité à des projets de développement agricole et rural. De même, l'ex-URSS risque de peiner à se développer sur le plan agricole, car les conditions climatiques y sont peu favorables et il existe encore trop d'incertitudes politiques. Il faut d'abord réorganiser l'économie de ces pays. [...]
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