Même si en 2008, au classement de l'index de perception de la corruption, le Venezuela figure dans les profondeurs du classement au 172e rang mondial, il reste malgré tout une destination relativement privilégiée pour les investissements directs étrangers puisqu'il figure cette fois-ci à la 42e place : c'est là que réside le paradoxe vénézuélien. Comment expliquer que le quatrième plus important PIB d'Amérique latine soit noté si médiocrement quand on connaît l'énorme richesse de son sous-sol ?
Le Venezuela dispose des plus grandes réserves mondiales de pétrole et de bien d'autres richesses. Mais en cette période de crise économique mondiale majeure avec la chute du prix du pétrole, dont le baril a littéralement chuté en quelques semaines et avoisine aujourd'hui les 88 dollars par baril, et la récession économique des Etats-Unis son principal client peut-il réussir à conserver son attractivité ? Comme partout, le risque d'investir s'est amplifié avec cette conjoncture défavorable.
Si économiquement le pays peut compter sur un potentiel indéniable, il semblerait que les risques liés au mode de fonctionnement du pays soient au moins aussi importants, d'où ces classements qui selon le critère retenu varient considérablement. De plus, avec l'arrivée au pouvoir de Mr Chavez, un chef d'État à la personnalité controversée il semble que les avenirs économique et politique du pays soient plus que jamais étroitement liés. A travers une analyse du risque pays au Venezuela nous tenterons d'apporter quelques éléments de réponse à ces interrogations.
[...] A partir de ce moment-là, l'opposition à la République bolivarienne du Venezuela se fit plus présente et commença à faire entendre sa voix. IV.2 Une contestation nationale sur fond de malaise économique Avec les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, le Venezuela a connu une récession économique qui s'est alliée à une baisse du prix du pétrole. A cela s'ajoute la contestation naturelle aux décrets-lois de Chavez par l'opposition et notamment la Fedecámaras (Fédération patronale) bientôt rejoint par la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV) qui y voyait un danger pour les droits des travailleurs ce qui conduit à une grève générale en date du 10 décembre 2001. [...]
[...] Ceci résulte des politiques de diversification marquées par un anti-américanisme notoire initiées par le gouvernement Président Vénézuélien Hugo CHAVEZ. C'est ainsi que la part des importations vénézuéliennes provenant de la Colombie a progressé pour atteindre près de 11% des importations totales en 2006. On note aussi la part assez importante en 2006) des importations provenant du reste de monde et la proportion non négligeable de celles en provenance de l'Union européenne en 2006). La constitution des produits importés comme celles des produits exportés est très peu diversifiée. [...]
[...] Environ 23% du PIB du Venezuela découle directement du pétrole et quand il prend en compte les activités qui lui sont directement rattachées, ce chiffre passe à 40%. Pétrole et produits associés continuant d'alimenter l'économie vénézuélienne représentent environ 70% des exportations du pays. Le Venezuela est pour les États-Unis le quatrième fournisseur de pétrole, ce qui représente 13% du total des importations de pétrole américaines. Les ventes de brut sur le marché international atteignent par jour, soit avec des produits associés un total de 2,403 millions de dollars des États-Unis. [...]
[...] II.2 Les exportations Le Venezuela à une structure des échanges qui reflètent les particularités d'une économie rentière. Avec un taux d'ouverture estimé à environ 53% en 2006, le Venezuela compte parmi les pays les plus influencés par les échanges internationaux au monde. Tableau Evolution des parts des exportations et des importations dans le PIB Source: Banque Mondiale - World Development Indicators (2007) Graphique Evolution des parts des exportations et des importations dans le PIB Source : Banque Mondiale - World Development Indicators (2007) Cette ouverture du marché vénézuélien s'inscrit dans le cadre d'un régionalisme ouvert d'abord vers les pays andins, puis nouvellement vers les pays du Cône Sud. [...]
[...] Ces missions ont pour objectif de réduire l'analphabétisation de la population, l'octroi de diplômes (de niveau secondaire) aux personnes ayant abandonné le collège, la mise à disposition de bourses d'études au niveau universitaire et enfin l'envoi de médecins dans les barrios vénézuéliens, là où personne ne veut aller. Ces mesures sont notamment appuyées par Cuba qui envoie des enseignants et des médecins au Venezuela afin de participer activement à leur mise en place IV. Analyse du risque politique : le Venezuela une démocratie stable ? La question de la démocratie au Venezuela fait rage dans les médias occidentaux classiques. En effet, on compare souvent le régime d'Hugo Chavez avec la dictature cubaine tant les points de convergences entre les deux leaders sont proches. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture