Le contrôle des filiales est un cas classique de management, mais aussi un grand problème pour les entreprises comme la notre qui n'ont guère d'expérience sur les marchés extérieurs.
Aujourd'hui nous sommes dans une situation telle que nous ne pourrons survivre sur notre marché qu'en internationalisant notre activité. En effet les marges pour notre produit sont faibles et fluctuantes, la concurrence est rude et la seule solution pour croître est la croissance externe. C'est ce que nous avons fait dans un premier temps, nous avons racheté les concurrents si bien que nous nous sommes positionnés rapidement en leader sur le marché national français.
Cependant nos produits sont caractéristiques et le marché intérieur n'est pas indéfiniment extensible alors comme la majorité des grands groupes français nous continuons notre croissance externe à l'étranger.
La stratégie adoptée et validée par la direction est simple. Dans un premier temps nous avons choisi le marché d'implantation : L'Espagne ici nous est apparue comme la meilleure solution car le pays est en croissance et le gouvernement favorise les investisseurs étrangers. De plus la demande pour notre produit a explosé ces dernières années et l'offre actuelle sur place n'arrive pas à suivre. Ensuite nous avons cherché une entreprise possédant le meilleur potentiel et satisfaisant nos critères : nous l'avons trouvé et acheté. Maintenant la question qui se pose est la façon dont nous allons nous assurer du bon fonctionnement de la filiale espagnole dans un esprit de maximisation de profit et de conquête de marché.
Le contrôle d'une filiale à l'étranger n'est pas facile, en effet cela complexifie notre structure et rend la gestion beaucoup plus difficile. Cette complexité se manifeste par un grand nombre de dysfonctionnements, entraînant une augmentation des besoins de contrôle.
Dans le passé quand nous rachetions des entreprises concurrentes nous laissions aux filiales ainsi créées leur autonomie juridique et leur indépendance commerciale tout en les contrôlant à travers la gestion du budget.
La maison mère étant responsable du budget d'investissement, cela permet de garder un œil sur l'activité des filiales et les transforme alors en centre de profit.
La question qui se pose à nous aujourd'hui est de savoir comment contrôler ou plus exactement piloter une filiale à l'étranger (en prenant l'Espagne comme exemple).
Ainsi, afin de trouver le bon système de contrôle, nous diviserons notre réflexion en deux axes.
Dans une première partie nous allons exposer les problèmes et les contraintes liés au pilotage d'une filiale étrangère et leurs conséquences. Ensuite nous parlerons de l'outil de contrôle choisi pour le pilotage de la filiale en Espagne.
[...] Ainsi, quand est venu le temps d'apprécier les performances de la filiale espagnole à partir de ses documents comptables, il faudra prendre en considération que les normes comptables peuvent changer d'un pays à l'autre. Il est donc nécessaire de procéder à certains redressements. Cependant l'Espagne fait partie de l'Union Européenne qui se doit depuis 2005 de respecter les normes IAS/IFRS qui consistent en une harmonisation européenne des méthodes comptables. Les comptes de la filiales espagnole auront donc de grandes similitudes avec les méthodes françaises ce qui facilitera le travail des contrôleurs de gestion lors du reporting par exemple. Ensuite un autre problème est à prendre en considération. [...]
[...] Dans un mode de gestion classique, le temps s'articule ainsi : 1 AVANT : Planification 2 PENDANT : Exécution 3 APRES : Vérification Le tableau de bord classique de gestion trouve sa place au 3ème temps. Il est bien trop tard pour corriger le tir. Les tableaux de bord de pilotage sont utilisés en priorité au temps numéro 2 PENDANT durant l'exécution, lorsqu'il est encore possible de corriger la barre, d'infléchir la direction voire même de virer de bord. Ils sont parfaitement adaptés à la décision en temps réel. Avec un tableau de bord de pilotage bien conçu, le décideur trouve réponses aux questions fondamentales du pilotage : Le cap est-il maintenu ? [...]
[...] Il est donc important de les cibler et de les maîtriser pour pouvoir mieux les contrôler ou du moins tenter de les limiter afin de ne pas gêner le fonctionnement de la filiale. Cependant il faut savoir aussi qu'il viendra se greffer d'autres difficultés, liées cette fois ci au fait que l'on internationalise l'activité. Les problèmes liés à l'internationalisation Dès que l'on aborde la dimension internationale, il faut prendre en compte dans le contrôle des filiales un certain nombre de spécificités qui peuvent être source de dysfonctionnement si elles ne sont pas traitées avec discernement. a. [...]
[...] Le pilotage d'une filiale à l'étranger On part d'une PME où tous les indicateurs sont au vert. Elle maîtrise son produit, ses capitaux sont peu éclatés mais elle se rend vite compte que son territoire national est verrouillé et qu'elle a besoin de grandir. L'entreprise veut aller à l'étranger pour continuer à grandir et va donc créer une filiale de production à l'étranger. Nous devons établir un système de pilotage pour que la filiale travaille dans le sens pour lequel elle a été créée. [...]
[...] Ce problème est bien sûr à envisager pour la filiale en Espagne et l'idée d'envoyer des expatriés sur place ne doit pas être écartée. Bien évidemment il peut être aussi envisagé de réévaluer le niveau d'autonomie accordé aux unités. b. Les décisions stratégiques de la filiale On a vu que l'existence d'une filiale supposait de lui accorder un niveau d'autonomie plus ou moins grand. Ce niveau étant fonction de la confiance que l'on accorde à sa filiale mais aussi des spécificités qui concernent cette unité. [...]
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