Suite à la conférence de Monsieur Badinter à propos de la peine de mort, nous avons décidé d'élargir son propos sur les Droits de l'Homme en Chine, en le rattachant au thème de l'entreprise. Ce sujet nous paraissait particulièrement porteur du fait de l'implantation massive ces dernières années de certaines entreprises européennes en Chine et des problèmes liés aux difficiles conditions de travail de certains ouvriers chinois.
Tout d'abord, il convient de définir précisément ce qu'on entend par « entreprise citoyenne ». C'est une notion qui a fait l'objet d'une définition particulière lors du Forum économique et mondial de 2002. On peut la définir comme une entreprise qui « contribue à la société dans son ensemble au travers de ses activités, son investissement social et ses programmes philanthropiques, ainsi que son engagement politique. » La définition d'une entreprise citoyenne ou bien éthique est donc extrêmement large dans le langage commun : respect de l'environnement, respect des droits de l'homme (par des conditions de travail décentes) , mais aussi participation à des programmes philanthropiques tels que les fondations, …
Nous avons donc décidé de restreindre cette notion d'entreprise citoyenne au souci du respect des droits de l'homme : c'est cet aspect la qui nous a semblé le plus intéressant et surtout le plus approprié à la Chine.
[...] De plus, les inspections sont prévues à l'avance, ce qui donne le temps aux chefs d'usine de préparer leur inspection . Pour elle, le débat éthique est donc un faux débat qui, loin d'atténuer les inégalités, ne fait que les accentuer. Elle nous donnait l'exemple de l'usine Nike qui, certes répond à tous les critères d'une ONG comme Ethique sur l'Etiquette (usines propres, cantines, dortoirs mais dont personne ne dit que ses ouvriers sont condamnés à mourir jeunes car ils respirent des gaz toxiques à longueur de journée. [...]
[...] L'explosion de la profession de déontologues dans les entreprises va dans le même sens. Dans les FMN, ceux-ci s'occupent de la responsabilité sociétale du groupe pour prévenir les actions en justice, les boycotts des consommateurs ou les questions des investisseurs. Ils sont en quelque sorte les cadres chargés de l'éthique. Marie-France Chabrerie, que nous avons rencontrée, directrice de la société Quidem, société sous-traitante de textile en Chine, a pu nous montrer les codes de bonne conduite que des entreprises comme C&A ou les Galeries Lafayette leur demandent de signer. [...]
[...] Certes, dans certains domaines, les investissements étrangers sont encouragés : infrastructures, industries de base et de support ainsi que les investissements promoteurs de technologies avancées, susceptibles d'améliorer la qualité des produits, d'économiser de l'énergie et des matières premières, d'accroître la rentabilité technique et économique ou de fabriquer de nouveaux produits demandés sur le marché local, et enfin, ceux qui favorisent une augmentation des exportations. Mais dans de nombreux autres secteurs, ces investissements sont étroitement contrôlés et limités. Il existe, d'ailleurs, un nombre significatif de régimes particuliers. Le secteur automobile est un exemple significatif. En effet, le gouvernement chinois contrôle l'implantation des firmes étrangères et se dote pour cela de lois automobiles Il n'est pas possible pour un constructeur automobile de s'implanter en Chine sans passer par une joint venture ou un partenariat avec un groupe chinois. [...]
[...] Les FMN ne sont donc pas libres de s'installer en Chine. Les rapports de force semblent donc se situer en faveur de la Chine. Nous ne sommes pas chez nous a pu nous rappeler A Nowakowski. D'une part, cette dépendance de PSA envers DFM se situe au niveau de la politique d'emploi. L'emploi du personnel est du ressort du partenaire chinois. Telles étaient les conditions lors de la signature de la Joint Venture. (Aujourd'hui les usines de PSA-DFM comptent 9 OOO salariés dont 36 experts techniques.) Un chiffre significatif : seule une personne est employée directement par PSA pour gérer le personnel en Chine. [...]
[...] B. Exigence de transparence envers la société civile : C. Exigence de transparence également envers leurs propres employés : D. Les ONG demandent à ce que les firmes s'impliquent dans le progrès social au sein des filières d'approvisionnement. II- Quels sont les moyens utilisés pour faire pression sur les entreprises et faire en sorte qu'elles répondent à ces exigences citoyennes ? A. Le consommateur constitue le principal agent de pression. B. [...]
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