Les Corn Laws ont été à l'origine d'un important débat dans l'Angleterre du XIXe siècle, tout d'abord entre économistes, puis en politique, sur les avantages et inconvénients du protectionnisme et du libre échange agricole. Ce débat illustre également deux conceptions du marché : la première que l'on doit aux ricardiens est celle d'un marché réducteur de déséquilibres économiques et sociaux (conception mécanique) et la deuxième illustrée par Malthus est celle d'un marché contaminateur de déséquilibres économiques, politiques et sociaux. Nous allons développer les points de vues des économistes à tendance protectionniste, puis ceux à tendance libérale, avant de voire quelles incidences ils ont eu sur les lois céréalières dont nous parlons.
[...] On parle alors de protectionnisme gris ou administratif. Il existe aussi une pratique offensive du protectionnisme, qui favorise les exportations, par le dumping social, commercial et monétaire, pratiquant une dévaluation compétitive. L'Angleterre des Corn Laws exerce ces deux pratiques, limitant l'importation à l'aide de normes (puisque les céréales étrangers vendus moins chers que les céréales locaux ne pouvaient pénétrer dans le territoire) et favorisant l'exportation. Les partisans du protectionnisme, souvent membres du gouvernement, grands propriétaires ou aristocrates, avancent un certain nombre d'arguments en faveur des Corn Laws. [...]
[...] Virginie Ravier Conférence de méthode d'économie Fiche technique Monsieur Mottet Les Corn Laws Les Corn Laws, ou lois sur le blé, sont des lois ayant été en vigueur au Royaume Uni de 1815 à 1846. Elles sont entrées en vigueur suite à la fin des guerres napoléonniennes et du blocus. En effet, alors qu'avant le blocus, l'importation de blé était quasi libre et que le droits de douane étaient faibles, le blocus avait rarifié l'offre et crée une situation de quasi monopole pour l'Angleterre, ce qui avait considérablement fait augmenter les prix. [...]
[...] Le Peel's act abolie les corn laws en 1846, l'acte de navigation de Cornwell (aucune marchandise ne pouvait être importé en Angleterre si ce n'est par des bateaux construits en Angleterre, appartenant à un armateur anglais, et avec des marins britanniques.) est aboli en 1849. En France le libre échange fait peur mais fini par être imposé par décret puis par traité sous Napoléon III. C'est le traité Cobden/Chevalier de 1860. Le libre échange progresse dans toute l'Europe, souvent par accords bilatéraux. Entre 1860 et 1880 la France accorde la clause de la nation la plus favorisée à 12 pays. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE: http://psteger.free.fr/Commerce%20international/nouvellepage15.htm http://www.lyc-arsonval-brive.ac- limoges.fr/secosoc/article.php3?id_article=171 y a 150 ans triomphait l'économie politique, Quand le libre échange affamait l'Irlande Ibrahim Warde, Monde Diplomatique, juin 1996 dictionnaire d'histoire économique de 1800 à nos jours. Edition Hatier. [...]
[...] Il faut donc supprimer les barrières douanières et favoriser la spécialisation. Adam Smith justifie le commerce international en montrant que ce dernier permet de bénéficier des effets de la spécialisation reposant sur des différences absolues de coûts de production. David Ricardo élargit cette analyse pour traiter le cas des pays qui n'ont aucun avantage absolu, avec le célèbre exemple du Portugal et de l'Angleterre, en affirmant que même les productions qui ne sont pas d'avantage importante dans son pays qu'à l'étranger ont intérêt à être des secteurs spécialisés et pratiquant l'échange. [...]
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