L’avantage concurrentiel des nations – Application du modèle Diamant de Porter à la Malaisie

Thèmes abordés

Malaisie, économie, compétitivité, industrie, concurrence, politique monétaire, politique budgétaire, Porter, chaîne d'approvisionnement, entrepreneuriat, mode de production, demande interne, demande externe

Résumé du document

Cette étude traite de la compétitivité de la Malaisie, de la structure interne de son marché et des perspectives économiques du pays, ceci en s'appuyant sur le modèle stratégique dit du "diamant de Porter".

Cette analyse comprendra deux grands axes. Premièrement, une analyse des données exploitables reliées aux thématiques du modèle, à savoir la demande, la dotation factorielle en production, l'état concurrentiel intérieur actuel et l'organisation/intégration des chaînes d'approvisionnement par industrie. Nous ferons également un focus sur l'intervention étatique sur le marché et sur les aléas probables.

Deuxièmement, nous insérerons ces résultats dans le modèle, avec pour ambition de les relier entre eux et d'en tirer les conclusions et perspectives sur les avantages concurrentiels potentiels de la Malaisie.

Extraits

[...] La progression dans le temps a été linéaire. Néanmoins, le fait marquant est que depuis 2018, le volume importé a commencé à décroître, pour atteindre 65 000 millions fin 2020 (Source : tradingeconomics.com/malaysia/imports). La moitié des importations ne concerne que trois secteurs exclusifs, les équipements électriques et électroniques ( en 2019 soit 55 milliards USD), les produits énergétiques ( en 2019 soit 30 milliards USD) et les machines et réacteurs nucléaires ( en 2019 soit 20 milliards USD). Le reste des produits importés étant normalement ventilés. [...]

[...] Ce sont les investissements en R&D qui profitent le plus à l'autonomie des chaînes d'approvisionnement et à la production industrielle qui gagne en compétitivité. Les infrastructures en communication et transport sont également d'importance puisqu'elles fluidifient les logistiques internes et extérieures pour la distribution des biens produits. Enfin, le secteur des services, de la banque aux services numériques, est impacté positivement par la recherche et les efforts en matière d'éducation. Tous ces éléments font des entreprises malaisiennes des entités compétitives, même si l'essentiel de la compétition se fait à l'extérieur du pays. [...]

[...] Les Malaisiens étant une population jeune, technophile et globalement instruite, on peut imaginer une similarité avec les modèles de consommation occidentaux. Les investissements privés ( du PIB) et l'investissement public ( du PIB) sont également en croissance constante et sont conjugués à des politiques visant à augmenter le pouvoir d'achat global des habitants, vont tirer la demande domestique vers le haut. Les trois secteurs qui profitent le plus de cette hausse de la demande intérieure sont les services, les produits manufacturés et la construction (Source : Department of Statistics Malaysia). B. La structure du marché malaisien 1. [...]

[...] Du côté des aléas négatifs, même si on peut considérer que le pays est politiquement stable, il existe toutefois de grosses disparités régionales en matière économique et sociale, ainsi que des conflits ethniques et religieux en latence. Ensuite, la pandémie globale liée au COVID 19 (57 000 cas pour 340 décès à l'heure actuelle) a eu certains impacts, comme sur l'ensemble de ses partenaires commerciaux. On notera que l'activité tourisme est impactée par un confinement partiel, des mesures de quarantaine et la fermeture des frontières. Le secteur du transport et du commerce international en général est ralenti. [...]

[...] Il s'agit des dépenses en recherche fondamentale et appliquée, de sources publiques et privées. On a une augmentation de en vingt ans Les investissements en infrastructures Le dynamisme d'une économie doit également beaucoup à ses infrastructures. Le réseau de télécommunications est le second d'Asie (30 millions d'abonnés mobiles), il existe en Malaisie sept ports internationaux et deux centres industriels de pointe (type Silicon Valley). Au niveau des transports, le réseau routier et autoroutier est le second d'Asie, avec un dernier investissement de plus de 8 milliards USD en 2015 pour l'agrandir. [...]