Selon Schumpeter, l'innovation technique est le moteur du développement économique et les Japonais le savent bien. Après la deuxième Guerre Mondiale, ils ont donc fortement compté sur les innovations provenant des Etats-Unis pour reconstruire le pays. Les quatre dragons asiatiques (Hong Kong, Taiwan, Corée, Singapour) ont fait de même dans les années 1970, ce qui a largement porté préjudice au Japon dans les Années 1980 en particulier dans le secteur des semi-conducteurs et en construction navale. Pour se distinguer le Japon a donc entrepris un programme de redynamisation des processus d'innovation. C'est dans ce contexte que la loi de 1998 a été votée de manière à favoriser une innovation constante au Japon.
Nous allons étudier dans les pages suivantes les différents acteurs de la Recherche au Japon et les diverses mesures qu'ils ont prises pour dynamiser le système national d'innovation au Japon. Enfin, nous verrons quels sont les obstacles qui freinent le développement de l'innovation...
[...] Après 1995, ils ont progressivement rattrapé ce retard mais cela prend du temps et coûte très cher. Le Japon dispose de manière formelle du système national nécessaire à l'éclosion des innovations même s'il doit encore fournir des efforts pour favoriser l'esprit d'entreprendre. Mais la concurrence des pays à faible coût de main d'œuvre, le manque de moyens matériels et financiers ainsi que la frilosité envers les risques enrayent l'élan qu'avait pris le Japon en terme de technologie au milieu du XXème siècle. [...]
[...] Les Jeunes Pousses participent très faiblement au processus d'innovation du Japon. Nous verrons dans la partie III Freins que beaucoup d'obstacles financiers et administratifs se dressent devant elles les empêchant de devenir réellement performantes et viables. Elles ont besoin d'une aide extérieure que jusqu'à présent ni les capitaux, ni les aides gouvernementales n'ont pu leur apporter. Déjà fragilisés par peu de soutien financier, matériel et moral, les projets de création d'entreprise et d'innovation doivent être parfaitement conçus de manière à obtenir le plus tôt possible un retour sur investissement. [...]
[...] Le Japon compte 565 universités (98 nationales locales et 475 privées). Parmi elles proposent un cursus en troisième cycle et 274 en Ph.D. Le budget R&D du Monbusho était en 1999 de milliards de Yens. Ainsi avec en moyenne 43% (chiffre de 1997) de contributions attribuées sous formes de salaires ou crédits de recherche, ce ministère est le principal bailleur de fonds publics pour la R&D. Le Monbusho gère plusieurs instituts nationaux dont : - Le KEK : National Laboratory for High Energy Physics - Le National institute of Polar Research - Le National Institute of Genetics - Le NACSIS : National Center for Science Information System. [...]
[...] En effet, la plupart des chercheurs de moins de 35 ans n'ont travaillé au sein que d'une seule institution. Ce phénomène s'explique certainement par la culture japonaise qui privilégie la stabilité de l'emploi et la minimisation de la prise de risques (cf. partie III Les Freins). Or, la mobilité, lorsqu'elle n'est pas trop fréquente peut s'avérer très positive pour la motivation, l'émulation et donc l'innovation Les Technopôles La volonté du gouvernement japonais était de conférer également davantage de pouvoir aux Régions. [...]
[...] schéma ci-dessous), regroupant près de 70% de la recherche totale japonaise : - Près de la moitié se situent dans agglomération de Tokyo. Ceci s'explique par le fait que les entreprises, propriétaires de ces centres, y ont leurs sièges sociaux. En effet, Tokyo est la capitale ; les pouvoirs publics y sont implantés ainsi que les établissements de crédit et d'informations, utiles à ces entreprises. - Kyoto-Osaka-Kobe : 13,4% - Nagoya : Selon les régions, la spécialisation de ces centres de recherche diffère : - à Tokyo l'électronique prédomine avec, par exemple, Hitachi qui consacre 2,8 milliards d'Euros à la R&D. [...]
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