Caractérisées par une grande disparité géographique et une forte sensibilité aux aléas climatiques, les ressources en eau limitées font de plus face à une forte pression d'une demande qui résulte de la croissance de la population, de l'amélioration des conditions de vie et des implications du développement économique.
Pour accompagner cette évolution, il est nécessaire de maintenir un effort soutenu de développement des ressources en eau, en quantité et en qualité, pour garantir l'accès généralisé à l'eau potable, accroître la sécurité alimentaire grâce à l'extension de l'irrigation et pour faire face aux nécessités de développement industriel.
Motivée par le fait qu'en région aride l'eau est le facteur limitant essentiel du développement, une ferme volonté politique a fait de la mise en valeur des ressources en eau une constante priorité des différents plans de développement économique et social qui se sont succédés depuis plus de trois décennies au Maroc.
L'accent a d'abord été mis sur la mobilisation de l'eau pour favoriser le développement du pays. Le développement lié à l'eau ainsi mis en oeuvre a eu le mérite d'induire une intégration des préoccupations liées à l'urbanisation et l'eau potable, à l'agriculture et à la production d'hydroélectricité.
[...] En plus de leur rôle fédérateur de tous les acteurs de la gestion de l'eau, les agences de bassins ont pour mission : d'évaluer, de planifier, de développer et de gérer les ressources en eau au niveau du bassin hydraulique ; de garantir la préservation du domaine public hydraulique ; d'engager les partenaires et acteurs (collectivités locales, industriels, agriculteurs, etc.) dans des projets visant la maîtrise quantitative et qualitative des ressources en eau ; de promouvoir et de développer la technicité en matière d'utilisation de l'eau ; d'anticiper pour pouvoir faire face aux situations exceptionnelles (pénuries d'eau, inondations, dégradations spontanées de la qualité de l'eau, etc.). L'agence de bassin est un établissement public, à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Pour permettre aux agences de bassins d'assurer leurs missions, le législateur a mis à leur disposition des moyens financiers constitués principalement de redevances sur l'utilisation du domaine public hydraulique (redevances prélèvement d'eau et redevances rejets). Leur conseil d'administration compte des représentants de 11 ministères différents. [...]
[...] La nécessité de disposer d'importantes quantités d'eau de surface pour l'irrigation a d'emblée imposé une vision d'aménagement à l'échelle du bassin versant hydrologique. D'une planification du développement des ressources en eau par projet, fut ainsi adoptée une planification de l'aménagement des eaux de surface à l'échelle du bassin versant. Il s'agit de trouver les variantes d'aménagements qui déjà maximisaient les bénéfices de la mise en valeur de l'eau pour l'eau potable, l'irrigation, l'hydroélectricité, au moindre coût, en tirant parti des possibilités naturelles des bassins en ce qui concerne les sites de construction des barrages-réservoirs. [...]
[...] L'accent a d'abord été mis sur la mobilisation de l'eau pour favoriser le développement du pays. Le développement lié à l'eau ainsi mis en oeuvre a eu le mérite d'induire une intégration des préoccupations liées à l'urbanisation et l'eau potable, à l'agriculture et à la production d'hydroélectricité. La vive compétition pour l'eau entre usages exclusifs (eau potable et irrigation) a imposé dès le début des années 1980 la nécessité de replacer l'examen de la problématique de l'eau dans une perspective plus large prenant en compte dans une même vision globale l'ensemble des ressources en eau et des usages ainsi que les aspects quantitatifs et qualitatifs. [...]
[...] Tome 2 : plaines et bassins du Maroc atlantique. par Ressources en Eau du Maroc. [...]
[...] La gestion de l'eau doit être la fois durable, décentralisée et participative. Les principes essentiels de gestion de l'eau adoptés par cette loi sont : la domanialité publique de l'eau : toutes les eaux font partie du domaine public hydraulique à l'exception des droits d'eau traditionnels dont la propriété est juridiquement déjà établie ou reconnue par une procédure appropriée ; L'unicité de la ressource : la ressource en eau est unitaire et les aspects quantitatifs et qualitatifs des eaux souterraines et de surface sont indissociables L'unité de la gestion de l'eau : la gestion de l'eau est menée à l'échelle du bassin hydraulique, cadre géographique approprié pour appréhender le développement et la gestion de l'eau ; La reconnaissance de la valeur économique de l'eau : l'application du principe releveur pollueur-payeur est une mesure incitative beaucoup plus que dissuasive pour assurer l'économie de l'eau, par la régulation de la demande en eau ; La solidarité nationale et régionale : la création des agences de bassins vise notamment l'instauration de mécanismes de solidarité dans les processus de gestion de l'eau, entre usagers, entre secteurs et entre régions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture