L'organisation par la Chine des Jeux olympiques de 2008 fut un symbole de l'ouverture du pays. D'un côté, la Chine, grande puissance économique, est bien intégrée au monde moderne. Mais d'un autre coté, les critiques suscitées par la répression au Tibet et la fin de non-recevoir adressée par la République populaire au reste du monde, illustre le fait que l' ouverture est loin d'être totale. Néanmoins, cette ouverture chinoise est indéniable.
Alors qu'il y a un peu plus d'un siècle, le pays était replié sur l'Empire du Milieu, conservant un mode de vie hérité du XVIIIe siècle (modernisation de l'agriculture), la Chine d'aujourd'hui est intégrée à la mondialisation, tant sur le plan économique que culturel. Cette évolution radicale mérite bien le nom d'ouverture. Si les réticences ont été nombreuses, Deng, en véritable stratège, a su faire passer ses réformes économiques, tout en proposant une « occidentalisation à la chinoise ».
Pour autant, la Chine ne s'est pas calquée sur l'occident. L'ouverture, n'est pas une aliénation. Ce qui différencie l'alignement de l'ouverture, c'est la question de l'identité. En effet, en s'ouvrant, un pays ne renonce pas à ses particularités, mais accepte cependant de se mettre en relation avec le reste du monde. Il en découle un dynamisme d'échange mutuel.
Comment la Chine s'est-elle ouverte au monde occidentalisé, tout en s'élaborant une identité originale ?
[...] 4)L'échec du maoïsme et l'arrivée des réformateurs Devant l'échec de la révolution culturelle, la Chine doit reconsidérer sa politique. Le débat sur l'ouverture réapparaît. D'un côté, les réformateurs autour de Zhou Enlai sont favorables à une évolution libérale du régime. Ce sont les partisans de l'ouverture à la chinoise. D'un autre coté, la bande des quatre (Zhang Chunqiao, Jiang Qing, Yao Wenyuan et Wang Hongwen), est idéologue et favorable à la poursuite d'un communisme intégral. Mao en rencontrant Nixon en juillet 1971 semble pencher du côté de l'ouverture. [...]
[...] De plus, les effets de l'ouverture sont inégalement sentis dans l'espace. Ainsi, les régions littorales sont bien plus ouvertes que les territoires du centre du pays. De là, il découle une véritable rupture entre les grandes villes côtières bien intégrées et en voie d'occidentalisation (Coca-Cola est bien implanté en Chine), et l'arrière- pays encore enclavé et traditionnel. L'ouverture de la Chine et le déclin du système communiste ont pour conséquence le renforcement des inégalités. Ainsi depuis 1978, la Chine, sous l'impulsion de Deng Xiaoping, a amorcé un formidable mouvement d'ouverture. [...]
[...] Encore une fois, Deng Xiaoping fait semblant de se ranger derrière ces protestations, parlant de pollution spirituelle Mais, dès 1984, il relance l'ouverture en dénonçant l'autarcie qui explique l'état de stagnation dans laquelle la Chine a été longtemps confinée. Cependant, l'influence des réactionnaires se fait grandissante, ce qui conduit le gouvernement à freiner l'ouverture. 1986-1991 : le gel des réformes 1)L'influence des réactionnaires En novembre 1986, le mouvement des étudiants (pro-occidentaux) s'intensifie. Ces derniers s'en prennent même aux journaux officiels, les brûlant publiquement. C'en est trop pour les dirigeants chinois. Un mouvement de réaction se met en place. Les leaders sont expulsés du PCC, et Peng zhen propose un retour aux ‘vrais' principes de la révolution maoïste. [...]
[...] C'est le début de l'économie mixte. 2)Deng Xiaoping :un stratège Un pareil bouleversement ne peut se faire sans réaction dans un pays où les idéologues du parti sont si puissants. Néanmoins, Deng a réussi à faire passer ses réformes. L'ouverture provoque un réel mouvement de crainte, et l'arrivée massive des journalistes est vue comme de l'espionnage (en 1984, le journaliste du Spiegel Tiziano Terzani est expulsé.). Les idéologues du parti protestent, et Deng, en bon stratège fait des déclarations conciliantes, puis s'empresse d'expulser des organes du gouvernement les opposants à son projet modernisateur. [...]
[...] Néanmoins, ils doivent faire face au puissant parti idéologue, qui bénéficie en fait du soutien de Mao (diviser pour mieux régner). De ce fait le système politique est bloqué. Zhou Enlai meurt en 1976 et est remplacé par un idéologue :Hua Guofeng. Mais la mort de Mao le 9 septembre 1976, le privant d'un soutien précieux, le déstabilise. Entre 1976 et 1978, le réformateur Deng Xiaoping s'empare du pouvoir. Ainsi, la fermeture de la Chine s'est renforcée dans les années 1960. Le communisme n'est cependant pas parvenu à son but. Peu à peu, un mouvement réformateur favorable à l'ouverture s'installe. [...]
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