Lorsque Toyota installe une usine de production en France, ou quand Danone rachète une entreprise de milk-shake aux Etats-Unis, il s'agit d'un IDE, un investissement direct étranger, c'est-à-dire qu'une entreprise investit une somme d'argent à l'étranger en achetant ou en créant une entreprise sur place pour distribuer ou produire ses biens et services. Cela évite ainsi à l'entreprise de produire dans son pays d'origine puis de tout transporter. Il peut être ainsi intéressant de se demander dans quelle mesure l'IDE se substitue t-il aux échanges classiques (importations /exportations) ?
Tout d'abord, l'IDE se différencie de l'échange classique : c'est une transaction qui établit un lien particulier entre les partenaires. De plus, l'évolution des flux d'IDE par rapport au commerce international montre sa prédominance actuelle.
[...] Mais malgré l'essor récent de l'IDE, le rôle bénéfique de développement qu'il pourrait jouer n'a actuellement pas lieu d'être car il concerne peu de pays en voie de développement. Cependant, si des IDE dans un pays en difficulté peuvent l'aider, un trop grand nombre d'investissement d'entreprises du même pays vers un autre pourraient conduire à un quasi contrôle d'une économie sur une autre ce qui place le pays d'accueil dans une dépendance qui peut s'avérer nocive. Bibliographie François Chesnais. La mondialisation du capital. [...]
[...] L'IDE n'est pas une simple transaction ponctuelle comme l'échange import/export. C'est ce que montrent les quatre remarques d'H Bourguinat : - L'IDE n'est pas de nature auto liquidative immédiate (règlements comptants) ou différée (le crédit commercial.) Un IDE seul ne suffit pas pour faire du profit, il faut ensuite la production. - L'IDE a une dimension inter temporelle c'est-à-dire qu'il fait naître des flux (production, échange, rapatriement de profits) sur des périodes longues. - Beaucoup plus que dans la simple exportation, l'IDE implique des transferts de droits patrimoniaux et un pouvoir économique, puisqu'il s'agit du contrôle d'une firme par une autre. [...]
[...] Le développement de l'IDE dans les années 80. Cf graphique 3.3 Dans les années 50 et 60, l'IDE se faisait surtout par la création ex nihilo d'une filiale. Une nouvelle forme d'IDE s'est développée par la suite avec le développement du marché des cations : les acquisitions et fusions d'entreprises. L'envol des IDE dans les années 80, comme on peut le remarquer sur le graphique, a plutôt pris cette nouvelle forme. Ceci est du à plusieurs raisons : - La déréglementation, c'est-à-dire la levée des barrières douanières a permis l'ouverture des marchés nationaux. [...]
[...] Edition Syros. Collection Alternatives Economiques Henri Bourguinat. Finance internationale. Edition Presses Universitaires de France. Collection Thémis Economie Henri Bourguinat. Investissement direct étranger et globalisation financière In Revue d'économie financière n°15. Hiver 1990. Stephen Thomsen. Tendances récentes de l'investissement direct étranger In Tendances des marchés des capitaux n°67. [...]
[...] Juillet 1997. [...]
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