La mondialisation croissante de l'économie a accéléré le développement des échanges internationaux, et notamment ceux des biens manufacturés. La simplicité croissante des communications, l'abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires, la forte concurrence sur les marchés de consommation ont poussé les industriels à améliorer leurs compétitivités en tirant profit des conditions de production convenables des pays à bas salaires. Ils ont « délocalisé » soit en s'approvisionnant hors de leur marché domestique, soit en déplaçant une partie ou la totalité de leur processus de production dans des pays étrangers. Les entreprises étant à la recherche de nouvelles opportunités, elle espèrent de ces sites une bonne rentabilité des investissements, accéder à une main-d'œuvre qualifiée à faible coût, un cadre légal et règlementaire moins austère que celui de l'espace national, des perspectives politiques et économiques et une politique commerciale qui leur soit favorable, accéder aux marchés régionaux et plus, aux marchés globaux.
Au sens le plus strict, la délocalisation consiste à changer de lieu une unité de production : on désigne alors par cette appellation l'ouverture d'une unité productive à l'étranger, correspondant à la fermeture d'une unité locale, sans que soit affectée la destination des biens produits : marché domestique, ce qui suppose alors un flux nouveau d'importations, ou marchés étrangers, ce qui diminue les flux d'exportation. De nos jour, ce phénomène est en pleine ascension et il est difficile à mesurer en dépit d'un certains nombres d'indicateurs comme, les investissements directs à l'étranger (IDE), la structure et le solde de la balance commerciale, la transformation de l'outil productif industriel, la délocalisation des activités de service, qui permettent de mieux l'appréhender. Celui-ci s'accompagne évidemment des conséquences que ce soit pour le pays où se trouve l'entreprise qui transfère son unité de production ou pour le pays qui « reçoit ». Le phénomène de délocalisations est plus souvent associé à une image négative, c'est-à-dire comme ayant des impacts négatifs (baisse de l'emploi, baisse des services, etc.) pour le pays où se trouve l'entreprise délocalisant.
Les délocalisations constituent-t-elles une réelle menace ?
Pour appréhender quelques pistes de réponses à cette question, nous allons d'abord essayer de cerner le phénomène en commençant par regarder ses fondements, comprendre pourquoi de telles entreprises transfèrent leur système de production, sur quels critères se basent-ils, et ensuite voir les impacts sur l'économie.
[...] De ce fait, la localisation des facteurs de production et l'accès au marché sont très importants. Dans le système économique, la concurrence est règlementée par l'Etat de façon à ce qu'elle soit loyale et acceptable pour les acteurs. Mais cela est devenu difficile, car désormais plusieurs niveaux de concurrence coexistent. Non seulement la concurrence est nationale, mais de nos jours, une majeure partie se déroule au niveau mondial. Le nombre d'acteur augmente, ce qui implique de nouvelles conditions d'exercice de la concurrence. [...]
[...] Cela implique une baisse de la demande de main d'œuvre non qualifiée dont l'emploi est délocalisé et à l'inverse, nous avons une hausse de la demande de main d'œuvre qualifiée. Nous pouvons établir le rapport avec la société Nike, dont la conception se fait aux Etats-Unis ou encore en France et la fabrication en Chine. Enfin, depuis quelque temps déjà, nous remarquons que le secteur industriel n'est plus le seul à être touché par les délocalisations. En effet, aujourd'hui le secteur des services subit ce mouvement de délocalisation comme le confirme le rapport de l'INSEE : les délocalisations ne concernent pas uniquement l'industrie : elles touchent également les services, notamment les centres d'appel et des activités de comptabilité ou de recherche Nous pouvons prendre l'exemple d'Infinity, un centre d'appel travaillant avec les plus grandes sociétés, dont une partie se trouve délocalisée à l'Ile Maurice. [...]
[...] Il existe un effet de compensation 11 B. Des éléments qui poussent à relativiser les méfaits des délocalisations 12 Introduction La mondialisation croissante de l'économie a accéléré le développement des échanges internationaux, et notamment ceux des biens manufacturés. La simplicité croissante des communications, l'abaissement des barrières tarifaires et non tarifaires, la forte concurrence sur les marchés de consommation ont poussé les industriels à améliorer leurs compétitivités en tirant profit des conditions de production convenables des pays à bas salaires. Ils ont délocalisé soit en s'approvisionnant hors de leur marché domestique, soit en déplaçant une partie ou la totalité de leur processus de production dans des pays étrangers. [...]
[...] Facteurs et enjeux des délocalisations. La plupart du temps, la motivation essentielle d'une délocalisation est la recherche des coûts réduits. Mais cette décision de délocaliser peut être influencée par d'autres facteurs s'ils sont susceptibles de diminuer les charges. La réduction des coûts S'agissant des coûts, ce critère ne devient réellement déterminant que pour des produits à faible valeur ajoutée, dits matures On examinera ensuite la principale ligne de coût des industries de main d'oeuvre, c'est- à-dire précisément le coût du facteur travail, avant d'analyser les autres types de charges susceptibles d'être moins élevées à l'étranger. [...]
[...] Les délocalisations expriment donc la mise en pratique du principe de concurrence au niveau mondial, une sorte de conséquence du libre échange Le principe schumpeterien de destruction créatrice J. Schumpeter se focalise sur la notion de déséquilibre créateur. Ce déséquilibre est l'innovation[2] qui vient rompre l'économie. En théorie, une économie de circuit a le profil suivant : le profit attire de nouveaux entrants, ce qui entraîne une augmentation de l'offre, qui va s'accompagnée d'une baisse des prix, qui implique une diminution du profit (principe de concurrence). Les innovations surviennent en termes irréguliers et de manière groupées (en grappes) et viennent briser le cycle. [...]
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