Le pétrole peut être considéré comme la pierre angulaire du développement des pays arabes. C'est autour de ce secteur que c'est construit toute la puissance économique, financière et stratégique des pays arabes et qui a permis le développement d'infrastructures à la pointe de la technologie moderne. Ainsi le poids du pétrole dans la croissance économique est considérable ; il peut atteindre jusqu'à 0% du PIB et 90% des exportations.
Paradoxalement, alors que l'on pourrait considérer l'afflux de capitaux lié à la vente et à l'exportation du pétrole comme une manne providentielle, cela n'est pas sans causer d'importants problèmes. En effet cette polarisation économique va même jusqu'à fragiliser les économies des différents pays concernés par cette afflux de capitaux communément appelé «la rente pétrolière ». De fait ces pays vont se trouver dans l'obligation de diversifier leurs économies.
Ainsi, dans une première partie nous approfondiront les problèmes rencontrés par les pays à économie rentière pour nous concentrer sur l'importance de la réussite d'une diversification économique.
Ensuite, nous verrons les limites et la fragilité de cet édifice et la difficulté de la mise en place d'un modèle de croissance économique différent.
[...] Qui se voient dans l'obligation de réussir une diversification afin d'assurer leur avenir La diversification a comme principal objectif le développement des secteurs non pétroliers. Des réformes ont été entreprises dans les pays du Golfe de manière a diversifier et élargir les sources de revenus : Bahreïn et Dubaï se sont spécialisés dans le commerce de transit, les activités bancaires offshore et le tourisme. Oman et le Qatar ont choisi d'exploiter leurs ressources gazières et de développer la pétrochimie à l'instar de l'Arabie Saoudite. [...]
[...] La volonté de diversification n'a malheureusement pas aboutit à un secteur non pétrolier compétitif dégageant des revenus suffisants. La Diversification a été vue comme solution afin de réduire les risques du commerce extérieur mais non comme un instrument d'accroissement des recettes d'exportations. L'enjeu des prochaines années sera de prendre cette voie en considération pour construire des secteurs non pétroliers stables et compétitifs, afin de répondre à l'inévitable épuisement de l'or noir. Bibliographie Ouvrages : Pierre Jacquet et Françoise Nicolas, Pétrole : Crises, Marchés, Politiques édition Dunod, collection ramses Gilles Kepel, Jihad, éditions Gallimard Cabrillac Bruno, L'économie du Moyen-Orient, éditions puf, collection que sais-je Périodiques : Revue du tiers monde n°163 formes et mutations des économies rentières au Moyen-Orient, ed puf Refa Colloque sur le monde arabe : les enjeux du renouveau, p15-39 Sites Internet: La Tribune, L'Arabie Saoudite veut diversifier son économie, trop dépendante du pétrole http://www.latribune.fr/Dossiers/petrole.nsf/0/C1256EBC002F8867C1256D12007 1EBF2?OpenDocument Colloque sur les Pays du Golfe http://www.senat.fr/international/collogolfe/collogolfe1.html EMIRATS ARABES UNIS nouveau tigre au moyen orient ? [...]
[...] On doit également souligner la place croissante d'autres matières premières dans les exportations et le PIB des pays à économie pétrolière. C'est le cas du gaz naturel et de l'aluminium dont l'extraction ne cesse d'augmenter. En effet la demande à court et moyen terme d'aluminium uniquement d'un pays comme la Chine permet de prévoir des investissements rentables et des débouchés importants. On peut donc parler ici de diversification réussie. Néanmoins il s'agit ici de matières premières qui risquent de générer à nouveau un problème de rente. [...]
[...] Ainsi si la diversification lorsqu'elle est abordée de façon théorique et systémique semble être la solution sur mesure pour les économies pétrolières, dans la réalité elle engendre souvent des secteurs peu compétitifs et le pétrole garde finalement sa place prépondérante dans l'économie. Les matières premières gardent une place prépondérante Malgré les diverses tentatives et succès des politiques de diversification, dans la majorité des pays le pétrole reste le moteur primaire de la croissance. De plus la conjoncture internationale et la croissance de la demande du pétrole n'encouragent pas la diversification qui est comme nous l'avons vu coûteuse et peu rentable. [...]
[...] La croissance exponentielle de la rente, intensifiée par les chocs pétroliers, a favorisé la monoproduction et a rendu dépendant les pays qui deviennent fragilisés. La contrepartie de ce système rentier est d'avoir les conséquences habituelles de la monoproduction de matières premières : forte variabilité des recettes à cause de celle du prix, vulnérabilité plus grande aux chocs conjoncturels, dépendance vis-à-vis de l'extérieur, industrie faiblement diversifiée. Les conséquences de la rente touche tous les domaines. Ainsi, ces pays qui ont favorisé l'industrie et sacrifié leur agriculture ont une forte dépendance alimentaire et utilisent les ressources du pétrole pour importer leurs denrées. [...]
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