Burkina Faso - Haute Volta - Or - Coton - Maladie - Mal - Hollandais - Ressources Naturelles - Mal africain - Richesse
Cet exposé s'intéresse au Burkina Faso et à sa réaction face à la découverte de nouvelles ressources naturelles en son sein, afin de savoir si cette découverte lui sera bénéfique ou si elle risque de provoquer le problème fréquemment répandu dans les pays s'étant découvert des ressources naturelles inespérées, la maladie Hollandaise (aussi appelé mal des ressources naturelles ou mal Africain).
[...] Les pays occidentaux producteurs de coton imposent une pression forte sur les producteurs locaux. En effet, en subventionnant leur production, ils imposent des prix difficilement soutenables par les producteurs locaux. Les agriculteurs occidentaux surproduisent ainsi, garanti par les subventions, et les excédents du marché mondial pèsent sur les prix. Pour pallier à cette concurrence déloyale, l'État, par l'intermédiaire de ses sociétés parapubliques transformant le coton-graine en balles, propose des tarifs paliers de rachat à prix garanti aux producteurs. Les prix sont fixés chaque année en fonction en partie de l'évolution des prix internationaux. [...]
[...] La ruée vers l'or, en Australie au xixe siècle. Le boom pétrolier, au Mexique dans les années 1970. Le café colombien, en Colombie dans les années 1980. La malédiction du pétrole africain, en Nigéria depuis les années 1960, en Algérie depuis les années 1970, au Congo depuis les années L'or deviendra-t-il ainsi la maladie hollandaise du Burkina Faso ? Symptômes Le prix de l'or a explosé ces dernières années, passant de 200 $ l'once à plus de 1.300 $ l'once actuellement. [...]
[...] Mais l'or au Burkina Faso, c'est aussi l'orpaillage. Lorsque les Burkinabè apprennent la découverte d'or dans un village, une ruée se produit, ruée qui est souvent avalisée par le gouvernement. Il y a en sites d'orpaillage au Burkina Faso, dont 159 reconnus par les autorités ; et on considère que l'orpaillage occupe plus de 530.000 personnes au Burkina, l'orpaillage en fait donc vivre plus encore de Burkinabè. Les mines d'or Des mines d'or sont dispersées à travers le pays. Les principales sont les suivantes : 1. [...]
[...] « effet revenu » : les revenus supplémentaires à la disposition des agents économiques du pays (l'État par exemple) vont accroître la demande de biens, importante principalement pour le secteur non exportateur (construction d'infrastructures par exemple), et provoquer une hausse générale des prix dans le pays (et une hausse du taux de change réel). Cette hausse des prix se fera au détriment du secteur exportateur le moins compétitif, qui devra payer ses fournisseurs et ses employés plus cher (effet indirect). Les prix à l'exportation de celui-ci augmenteront, alors que ceux des secteurs exportateurs resteront fixés par le marché international. [...]
[...] Le gouvernement burkinabè a découvert le gisement sous-jacent à la mine en 1980. Les études de faisabilité faites en 2003 ont prouvé l'existence de 7,6 millions de tonnes de réserves de minerai. Depuis 2007, elle est exploitée par une joint-venture entre le gouvernement burkinabè ( du capital) et High River Gold Mines Ltd. ( du capital), une entreprise canadienne. La production annuelle est d'un million de tonnes de minerai, donc la durée de vie de la mine sera d'environ 8 ans. [...]
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