Depuis quatre ans, l'Allemagne est championne du monde des exportations. En 2008, les experts ont estimé que la Chine devrait lui ravir cette place. L'Allemagne doit-elle s'inquiéter ou peut-elle au contraire en tirer profit ?
L'Allemagne, troisième économie nationale du monde, est aussi la plus grande économie nationale du l'Union européenne.
De 2002 à 2007, l'Allemagne s'est installée au rang de premier exportateur mondial, devançant ainsi les Etats-Unis et la Chine. En 2005, le pays dégageait un excédent commercial de 160,5 milliards d'euros grâce à des ventes à l'étranger qui se sont élevées à 786,2 milliards d'euros. En 2006, un nouveau record a été battu avec un excédent commercial s'élevant à 161,90 milliards d'euros pour 893,61 milliards d'euros d'exportations.
[...] Or, c'est dans ces derniers domaines que l'Allemagne réalise la plus grosse partie de ses exportations. Elle n'a donc pas vraiment de quoi être inquiétée par la Chine. L'Automobile En ce qui concerne l'automobile, si la Chine est devenue un grand constructeur en quinze ans, c'est surtout grâce à deux coentreprises avec l'entreprise allemande Volkswagen. Depuis la mise en place de la politique d'ouverture en 1978, l'industrie automobile chinoise a connu un essor rapide. Le parc automobile est passé de 1,36 million de véhicules motorisés (voitures, bus et camions) cette année-là à environ 28 millions de véhicules à la fin de l'année 2004, et pourrait atteindre 60 millions d'unités en 2010. [...]
[...] Selon une étude des Chambres de commerce (DIHK), la Chine devrait devenir championne du monde des exportations dès 2008, détrônant ainsi l'Allemagne. D'après ce rapport, les exportations chinoises vont augmenter de 22% en 2008, tout comme elles l'ont déjà fait en 2007. "Les chiffres, déjà importants au point d'en être effrayants, semblent grossir chaque mois", soulignait Stephen Green, économiste de Standard Chartered, dans une récente analyse. Dans le même temps, les exportations allemandes ralentissent : elles n'ont progressé que de en 2007 contre 14% en 2007. [...]
[...] En 2006, l'Allemagne devançait encore la Chine pour les produits sidérurgiques, mais en 2007, la Chine l'a emporté dans ce domaine. Elle va aussi talonner l'Allemagne dans la chimie et la construction mécanique, sans toutefois réussir à la doubler avant quelques années. Sans l'engagement en Chine des investisseurs étrangers, en majorité occidentaux, la Chine n'aurait jamais pu enregistrer de tels succès commerciaux. Fin mars 2007, les investissements cumulés de l'étranger en Chine atteignaient 736 milliards de dollars. Les entreprises chinoises créées avec ce capital ont actuellement une part de 57% dans les exportations du pays. [...]
[...] Ce laboratoire d'idées allemand a sondé les Etats Unis et six Etats européens : la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Pologne et la Slovaquie d'entre eux restent méfiants vis-à-vis du géant économique. La principale raison apportée est la menace que représentent les exportations de biens chinois à faibles coûts et les délocalisations vers ce pays. Pour les patrons allemands, il n'y a pas de raison de mettre le drapeau en berne. La performance chinoise n'est rien que l'aboutissement d'une course de rattrapage de trois décennies. En effet, depuis 1978, la part de l'Empire du Milieu dans l'exportation mondiale a décuplé, passant de à 10% en 2007. [...]
[...] Les principaux partenaires commerciaux de l'Allemagne en 2005 : Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce nouveau record des exportations allemandes. Une baisse des coûts salariaux unitaires, les gains de compétitivité nés des restructurations de ces dernières années, la vigueur du commerce mondial tiré par la croissance des pays émergents comme la Chine ainsi que la demande accrue des pays producteurs de pétrole, prompts à transformer le fruit de la hausse des prix en machines et équipements venus d'Allemagne, peuvent être cités. [...]
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