La Russie ne fait plus partie des premières puissances économiques mondiales comme au temps de l'Union soviétique mais elle demeure l'une des dix économies les plus importantes au niveau international (8e rang en 2007). Elle est aujourd'hui membre du G8. L'économie russe se distingue par quatre caractéristiques majeures :
- une économie de transition qui reste encore marquée par son héritage soviétique ;
- une tendance à l'économie de rente (exploitation des ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz naturel et divers métaux) ;
- une économie qui souffre d'un vieillissement de sa population, du fait de déséquilibres démographiques apparus dès la fin de l'époque soviétique.
L'État joue toujours un rôle majeur dans l'économie : contrôle des principales entreprises du pays, place préoccupante de la corruption (la Russie est le 143e pays/179 sur la liste de la perception de la corruption en 2007). Dans le contexte de crise actuel, on remarque que plusieurs secteurs parviennent tout de même à se développer, comme l'agroalimentaire et le marché des jouets.
Ce dernier est toujours de petite taille en Russie puisqu'il représente moins d'1% du commerce mondial (600 millions de dollars de dépenses annuelles) mais il reste en constante évolution, avec un taux de croissance de 25 %. Malgré les bas revenus des Russes, on constate qu'ils dépensent entre 80 et 120 euros par mois pour les enfants. Le secteur des jouets est donc très porteur et pourrait s'avérer être l'une des opportunités du pays pour sortir de la crise.
Actuellement, 85 % des jouets sont importés, avec 80 % de la production venant de Chine et le reste venant des Etats-Unis ou de l'Europe. Implanter des usines sur le territoire russe permettrait entre autres de créer des emplois, fabriquer des produits de meilleure qualité, réduire les coûts de transport et favoriser les investissements étrangers. Cependant, pour bénéficier d'un tel avantage concurrentiel, il faut s'assurer que le pays ne présente pas de risques trop importants.
[...] A cet effet, il serait important de rendre la surveillance prudentielle anticyclique, de favoriser une concurrence effective en autorisant de nouveaux regroupements dans le secteur et de réduire le rôle de l'État en tant que propriétaire de banques. La réglementation excessive des marchés de produits entrave la concurrence, l'innovation et la productivité. Il faut réduire l'intervention omniprésente de l'État, supprimer les obstacles à l'entrée et accélérer la réforme de l'administration publique. En outre, la Russie aurait tout à gagner d'une atténuation des obstacles à l'investissement direct étranger et d'une réduction des niveaux et de la dispersion des droits d'importation. [...]
[...] L'État procède ainsi à différentes nationalisations de terres, banques ou encore d'usines et prend en grande partie le contrôle du commerce extérieur. Le Xème congrès de 1921 renforce la force de la politique en interdisant les tendances et fractions au sein du parti en place La création de l'URSS en 1922 et l'arrivée de Staline au pouvoir sont le point d'ancrage d'une longue politique de répression qui remet encore aujourd'hui en cause la légitimité du gouvernement d'un point de vue strictement occidental. [...]
[...] L'agriculture, pour sa part, représente 1/10ème des emplois soit une part assez faible. Enfin, le secteur tertiaire compose à lui seul 60% de la population active. On peut penser que la Russie s'engage finalement dans la voie des pays occidentaux avec une augmentation non négligeable de la part des services dans son économie. Investissements Directs à l'Etranger (IDE) En 2005, les IDE russes représentaient 14,6 milliards de dollars US Malgré l'augmentation des prix internationaux des matières premières, les capacités d'autofinancement de la Russie sont limitées et les risques nombreux : insuffisance de l'épargne, fuite des capitaux, manque de confiance et de visibilité sur l'avenir. [...]
[...] En 2006, les services représentaient effectivement 58,2% du PIB soit plus de la moitié de l'économie russe. L'industrie représentait pour sa part 36,6% du PIB. Le secteur primaire était ce qui représentait le plus les valeurs de l'URSS. Avec l'abolition de l'empire russe, le secteur s'éteint chaque année de plus en plus du PIB en 2006). La population active par secteur en 2006 est tout à fait cohérente par rapport à la structure du PIB mentionné ci-dessus. Dans le secteur secondaire, l'industrie regroupe 21,9% de la population active soit 1/5ème. [...]
[...] La lutte contre la dépopulation était l'une des priorités du gouvernement Poutine mais la reconquête démographique n'a été que partielle puisque le pays a continué sa politique de pression économique contre les travailleurs, sacrifiant le service public. En 2009, le taux de natalité a augmenté de et la mortalité a diminué de (baisse des décès liés aux maladies cardiovasculaires, à la tuberculose, aux accidents de route et aux intoxications liées à l'alcool frelaté). La décroissance naturelle de la population s'est réduite de permettant à la Russie d'enregistrer son premier accroissement de population depuis 1995. [...]
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