Le Champagne n'est pas surnommé le « Roi des vins » pour rien. Doté d'une image forte et d'une renommée internationale, « le breuvage divin » en protégeant son appellation, a su au fil du temps imposer son nom, comme la boisson festive de référence dans le monde entier. Une réputation universelle qui lui permet d'exporter plus d'un tiers de sa production. C'est de ce fait, que nous avons décidé de nous intéresser plus particulièrement à ce segment de marché, en axant notre étude sur l'une des expéditions phare du Champagne : Le Royaume-Uni.
Choisir le Royaume-Uni, comme pays n'était pas anodin. En effet, marché au beau fixe depuis des décennies pour le Champagne, le Royaume-Uni campe sur son statut de premier importateur mondial, en consommant 35 984 574 de bouteilles en 2007. Avec un taux de croissance annuel de 6 %, et une demande constante supérieure à l'offre, rien ne semblait pouvoir compromettre la prospérité de « la bulle prestigieuse ».
Mais avec une baisse globale en volume, on assiste à un premier recul d'une année sur l'autre depuis le début des années 1990 (à l'exception d'une baisse technique en 2000). Nous tenterons ainsi dans une seconde partie d'éclaircir cette chute imprévisible des ventes qui d'autant plus, surgit après l'année record de 2007. L'objectif sera ici d'évaluer l'impact économique et financier de la crise sur la filière Champagne en analysant d'une part les acteurs les plus touchés et d'autre part l'état des flux de stockage.
La baisse des ventes de Champagne de 7,9 % au Royaume-Uni sur 2008, et les conséquences qui en découle, est-elle significative d'une crise conjoncturelle ou structurelle de la filière ?
[...] Quelles solutions pour le champagne ? I. Des stratégies mises en place Pour faire face à ce problème récurant les interprofessions proposent plusieurs mesures. Celles-ci, de par des opinions différentes, ont eu des négociations difficiles principalement à propos des rendements. Pour les maisons, ces rendements devaient être réduits de manière drastique afin de rééquilibrer les stocks. En revanche les vignerons ne ressentant pas encore les effets de la crise et s‘opposent à la réduction des rendements ( doc 1). Un compromis a été trouvé pour un rendement disponible de kg/ha (au lieu de 12400 extensibles à 13600 kilogrammes par hectare pour la vendange 2008, soit une baisse d'environ 30%). [...]
[...] Pour cela elle doit se rapprocher de ses clients étrangers pour mieux comprendre leurs styles de consommation qui ne sont sensiblement pas les mêmes que ceux des Français (Doc 10). Enfin avec l'émergence de nouveaux marchés comme la Russie et le Japon, les producteurs champenois ont bien compris qu'ils se devaient d'axer leurs exportations vers ces pays porteurs où le marché des marques internationales semble mature. (Doc leboulanger Sylvie) La crise a donc dépassé le stade d'une simple crise conjoncturelle. Pour devenir une crise structurelle qui a des effets néfastes sur le champagne. [...]
[...] Comment comprendre le comportement du consommateur anglais face à un produit de luxe comme le Champagne au cœur de cette récession ? Enfin, après avoir éclairé toutes ces questions, nous tenterons en dernier point d'examiner quelles solutions apporter à la filière pour re-séduire le consommateur anglais et éviter l'accentuation des baisses des ventes dans les années venir. Ainsi à la demande de l'observatoire économique monté par le Comité interprofessionnel des vins de Champagne afin d'évaluer les impacts de la crise dans la région, nous tenterons de répondre à la question suivante : La baisse des ventes de Champagne de au Royaume Uni sur 2008, et les conséquences qui en découlent, est-elle significative d'une crise conjoncturelle ou structurelle de la filière? [...]
[...] Avec un recul des ventes de par rapport à 2007, les importations de Champagne au Royaume Uni ont fortement été affaiblies. Vignerons, Négociants, Distributeurs, tous, sont à plus ou moins grande échelle affectés par ce changement brutal du marché. Pourtant la notion de crise reste ambigüe. Alors que les vignerons évoquent un simple retour à la normale les revendeurs assurent une crise profonde aux conséquences lourdes Ainsi nous verrons dans cette troisième partie que la question divise les opinions des différents acteurs de la filière. [...]
[...] Le solde de kg /ha sera acheté en différé en octobre 2010. Cette mesure doit permettre aux Maisons de Champagne de répartir le coût de leurs achats de raisins sur une période plus longue et donc de soulager leur trésorerie. (doc3 et 6). II. L'avenir Le champagne a donc perdu une partie de sa notoriété auprès des consommateurs et cet impact pourrait perdurer après la récession. Il est donc important de trouver, outre la gestion des stocks et des rendements, d'autres solutions. [...]
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