A l'heure où, en France, on parle de "droit au logement", la question de l'état du marché immobilier français (et plus largement mondial) est au bout de toutes les lèvres. Dans ce contexte, on perçoit aisément les interrogations, à la fois au sein de la sphère immobilière, mais également au sein de la population: comment évoquer un quelconque "droit au logement" en tenant compte de la pénurie et des prix exorbitants qui caractérisent le marché mondial de l'immobilier actuel.
En effet, depuis une dizaine d'année, les prix des biens immobiliers n'ont cessé leur folle ascension, non seulement en France mais également dans la majorité des pays riches. Ainsi, la question de la possibilité d'existence d'une bulle immobilière se pose de plus en plus sérieusement et on craint que, si bulle il y a, celle-ci n'explose. Cette interrogation est principalement justifiée par le fait que les prix, par leur niveau excessif, reflètent de moins en moins la valeur réelle des biens immobiliers. On est donc en présence d'un décalage entre la sphère économique et la sphère réelle, trait particulier du phénomène de la bulle spéculative, qui présage en général un risque de réajustement brutal de cette situation déséquilibrée.
[...] LA TRIBUNE, auteur inconnu, "Faut-il craindre un krach immobilier planétaire?", Rubrique économie international, la Chronique, daté du 8 juin 2004. LA TRIBUNE, auteur inconnu, "Un secteur qui n'attend ni krach ni miracle", Rubrique hommes et stratégies, la Chronique, daté du 30 septembre 2005. LES ECHOS, auteur inconnu, "L'immobilier . n°19801, rubrique article, daté du 24 novembre 2006. MATHIEU Béatrice, "Immobilier: de la bulle au krach?", La Vie Financière, rubrique Tendance-Economie, n°3034, daté du 1er août 2003. MATHIEU Béatrice, "La menace d'un krach immobilier", La Vie Financière, rubrique Tendance-Economie, n°3083, daté du 9 juillet 2004. [...]
[...] De plus, les Bourses commencent à ralentir, alors que les données économiques restent bonnes. A la fin du mois, la baisse record de la collecte sur les Livrets A de la Caisse d'Epargne et de La Poste soulève le problème du financement du logement social. Les prémices du désastre: le mardi 20 février est un jour maussade. En Allemagne, les taux sont toujours plus hauts : il s'agit de financer la réunification. La Bourse de Paris chute une nouvelle fois : elle en est à de baisse depuis le début de l'année. [...]
[...] Dans ce contexte, une information passe inaperçue. En tout cas, nul ne songe à établir un rapprochement avec l'immobilier. Toujours est-il que le lundi 23 janvier, pour la première fois depuis 1981, les banques françaises, à l'unisson, relèvent leurs taux de base, de 9,25 à Le gouverneur de la Banque de France met les Français en garde : il juge la consommation frénétique et l'épargne insuffisante. De même, à la fin du mois de mai, le prix Nobel d'économie Maurice Allais n'exclut pas un krach, mais son avertissement laisse à peu près tout le monde indifférent. [...]
[...] Mais les ajustements sont souvent brutaux, car les agents réalisent souvent trop tard la déconnexion des prix par rapport à une certaine réalité Un tarissement de la hausse des prix Depuis 2004, on constate un ralentissement de la hausse des prix de l'immobilier voire même une stabilisation de ceux-ci. Après le constat fait précédemment quant à cette hausse, ceci parait être une bonne nouvelle pour qu'un assainissement du marché s'effectue et pour que celui-ci retrouve son réalisme. Paradoxalement, il n'en est rien. Ce tarissement est en fait ce qui affole la sphère immobilière: seraient-ce les prémices à l'explosion de la bulle? [...]
[...] Les taux vont d'autant moins baisser que, deux mois plus tard, l'Irak de Saddam Hussein envahit le Koweït. En septembre, au dire des professionnels, le secteur est confronté à sa plus grande ennemie : l'incertitude. De fait, tétanisés par la perspective d'un conflit susceptible de les atteindre directement, les particuliers diffèrent leurs décisions d'acheter. Pendant ce temps, on assiste aux faillites une à une des promoteurs. C'est que, tenaillés entre l'absence de chiffre d'affaires et leurs engagements de remboursement colossaux, les professionnels paient au prix fort l'attentisme des particuliers. [...]
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