Quels sont les impacts de la crise sanitaire sur l'immobilier ?

Thèmes abordés

Covid-19, immobilier, crise sanitaire, impact, confinement, restriction des déplacements, activités économiques, immobilier résidentiel, immobilier professionnel, afflux des ménages, augmentation des prix, pouvoir d'achat, tension immobilière

Résumé du document

L'allocution du président de la République le 16 mars 2020, annonçant le premier confinement et la restriction des déplacements, suite à la crise sanitaire, a impacté durement la France et ses activités économiques.
Nous pouvons alors nous demander quels sont les impacts de la crise sanitaire sur l'immobilier ?
Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps l'impact de la Covid-19 sur l'immobilier résidentiel et dans un second temps les difficultés de l'immobilier professionnel avec la crise sanitaire.

Extraits

[...] L'immobilier professionnel est également touché par cette crise, l'industrie est le secteur qui s'en sort le mieux contrairement à l'immobilier commercial qui est le plus touché. Celui des bureaux semble moins touché, mais reste tout de même incertain. Cependant, nous sommes sur la voie de la sortie de crise, et il est encore trop tôt pour mesurer pleinement les conséquences de la Covid19 sur l'immobilier et l'économie de la France en général. Cette question peut également nous mener à la réflexion suivante : Avec le déploiement du télétravail, jusqu'où l'immobilier de bureaux résistera-t-il surtout si de nouvelles vagues d'épidémie surviennent ? [...]

[...] Concernant le paiement des loyers, on ne constate pas une hausse manifeste des impayés mais plus une crainte pour l'après crise avec la fin du chômage partiel et des autres aides. Enfin, la location sociale est elle aussi en difficulté. Les bailleurs sociaux observent eux une augmentation des impayés. Paris Habitat constate un total d'impayés de 50 millions d'euros, soit une hausse de 10 millions en 2020. Malgré certaines aides apportées, cela ne suffit pas aux locataires. Les sommes dues par les ménages les plus endettés devraient être effacées selon Le Parisien. [...]

[...] Enfin, la pierre papier et notamment les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) dites de rendement, qui ont la spécificité d'investir dans l'immobilier professionnel (bureaux, commerces, entrepôts), ont tout de même la côte. En effet, selon BNP PARIBAS REAL ESTATE, les investisseurs ont continué d'investir pour atteindre une somme totale représentant plus de 6 milliards d'euros net en 2020, soit la troisième meilleure année depuis la création des SCPI. Le domaine de la logistique et donc le développement de e-commerce ont fortement contribué à l'investissement de cette somme des particuliers. Pour conclure, la crise sanitaire a fortement changé nos habitudes de consommation et cela se ressent dans l'immobilier. [...]

[...] Tout cela se ressent, selon Le Figaro immobilier, puisque les promoteurs ont vendu en logements de moins qu'en 2019, représentant ainsi une diminution de 23,3%. Dans l'ensemble, les promoteurs souffrent de la crise sanitaire, la flambée des prix des matériaux n'arrange pas la situation. Ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui vendent pour les bailleurs sociaux comme ALILA ou PROCIVIS ou ceux qui vendent aux institutionnels, ce qui réduit leur marge comme a pu faire le groupe lyonnais Capelli, indique Le Figaro immobilier. Selon BFMTV IMMO, BNP PARIBAS REAL ESTATE, VINCI ou encore BOUYGUES IMMOBILIER ont été les plus touchés en 2020. [...]

[...] Par la suite, l'immobilier de commerce, quant à lui, souffre beaucoup de la crise sanitaire. En effet, contrairement à l'immobilier de bureaux, les commerçants peuvent difficilement s'adapter. Ils ont alors dû jongler entre ouverture et fermeture pendant plus d'un an. La crise sanitaire a donc accéléré l'e-commerce au détriment des commerçants. La situation dans son ensemble a causé de graves problèmes de trésorerie pour les commerçants puisqu'ils ne pouvaient plus exercer leur activité normalement (coiffeurs, restaurateurs, hôtelier etc.). Malgré l'aide de l'état avec le fonds de solidarité et son aide de 10 000Euro, les reports fiscaux, les commerçants ont de graves difficultés à subvenir à tous les coûts engendrés par l'arrêt de leur activité. [...]