La Fédération Nationale des Agences Immobilières (FNAIM) est formelle : la part de marché des agences traditionnelles, dites « vitrées » puisqu'ayant une vitrine avec pignon sur rue, baisse. Ainsi, selon cette fédération qui se trouve être la plus importante de France, les agences vitrées devraient avoir perdu 10% de part de marché entre 2012 et 2013. Et la baisse du nombre de transactions, due à la crise subie depuis 2008, n'a aucune incidence. C'est l'arrivée d'un petit poucet aux dents longues qui a tout changé : les agences de mandataires.
[...] Elles ne peuvent en effet ni augmenter les commissions, ni communiquer sur autant de sites Internet, qui représentent aujourd'hui pourtant la quasi-totalité des biens vendus. Pire, en période de crise la publicité est généralement la première dépense à sauter Le résultat du calcul crise de l'immobilier + baisse des effectifs + baisse de la publicité est ainsi une fermeture de nombre d'agences. Pour le plus grand plaisir des agences en ligne, qui recrutent à tour de bras. En savoir plus Les trois principaux réseaux de mandataires en immobilier en France Le classement est établi en fonction du nombre d'agents en activité en décembre 2012. [...]
[...] Ils utilisent la mutualisation des frais. Prenons pour l'exemple le numéro 1 français pour expliquer le processus, I@D France. Au 15 décembre 2012, il y avait agents mandataires éparpillés sur toute la France, tous travaillant de leur domicile où d'un bureau, mais jamais d'une agence. Les plus de agents participent mensuellement à hauteur de 179,58€ TTC pour régler la publicité, les frais de gestion et les outils qui leur sont dédiés. S'ils devaient régler à leur coût réel la publicité, voilà ce que cela devrait donner, sachant qu'ils affichent tous leurs biens en vente sur plus de 250 sites Internet : biens en vente 250 sites Internet 50 par bien en vente et par site Soit x 250 x 50 = mensuels A contrario, voici ce que paient mensuellement les courtiers : agents 180 par mois Soit * 180 = mensuels Le compte n'y est pas. [...]
[...] Cette façon de fonctionner est particulièrement avantageuse : si vous devez débourser plusieurs dizaines de milliers d'euros pour créer une franchise, vous avez généralement des frais de dossier de quelques dizaines d'euros dans un réseau de mandataires. Le second avantage, et pas des moindres, réside lui-aussi dans les frais d'installation. Une façade de vitrine, du mobilier de bureau, une secrétaire, le loyer et l'électricité pour la boutique, tout cela représente des sommes considérables. On estime généralement qu'une agence est rentable à partir de la deuxième ou troisième vente dans le mois, en raison simplement de ces charges. Imaginez maintenant que vous les supprimiez. Plus de boutique signifie la suppression de la grande partie des frais. [...]
[...] Le métier d'agent immobilier n'en est pas à sa première révolution. Dans les années cinquante, les agences en France s'appelaient Dupont et Fils Agences Martel ou Cabinet Immobilier de la Place Trente ans plus tard, celles-ci ont disparu petit à petit pour laisser place aux franchises. Mieux organisées, avec une puissance d'action plus importante, elles ont su utiliser toutes les qualités de la franchise pour prendre le quasimonopole de l'immobilier français. De plus en plus rares sont aujourd'hui les agences en nom propre, au budget publicité et au marché réduit à peau de chagrin. [...]
[...] D'où une vente sur deux entre particuliers. Pour remédier à cela, elles doivent voir leur métier autrement, diffuser leurs annonces également sur Le Bon Coin par exemple, site gratuit et donc incontournable. Par contre, elles ne peuvent diffuser sur les payants pour l'ensemble de leurs biens. Voyez pourquoi : Faire 1 publicité sur 1 site professionnel immobilier coûte en moyenne 50 euro par mois Une agence a entre 150 et 300 biens en vente, chaque mois 50 x 200 biens = L'agence devrait donc payer environ par mois, pour que tous ses 200 biens soient présents sur 1 seul site (ou groupe de sites) payant. [...]
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