L'accroissement des taux d'intérêts et le retournement du marché immobilier ont engendré la défaillance de nombreux emprunteurs de crédits immobiliers risqués sur le marché américain.
Cette crise locale s'est propagée en 2007 au système bancaire mondial par 2 biais :
- la dégradation de la solvabilité des établissements financiers induite par la dévalorisation d'actifs affectés par la crise ;
- l'accroissement brutal du risque de liquidité auquel ont dû faire face les établissements financiers.
La présente note a pour objet de décrire succinctement les mécanismes qui conduisent le marché monétaire, sur lequel pourtant la liquidité est abondante, à ne plus être en mesure d'approvisionner les établissements de crédit et à en étudier l'impact sur ces établissements (...)
[...] Parallèlement, des injections régulières sont pratiquées par la Banque Centrale pour satisfaire aux besoins de trésorerie des établissements de crédit. La gestion de la liquidité constitue un enjeu pour les établissements de crédit qui doivent assurer leur stabilité financière en préservant leur rentabilité. Liquidité de marché Parallèlement à la liquidité bancaire décrite ci-dessus, existe une liquidité de marché qui traduit la capacité du marché à absorber les ventes d'actifs rapidement et sans modification significative du prix. Cette liquidité de marché s'appuie sur la confiance des acteurs entre eux et la qualité des actifs échangés. [...]
[...] La Banque de France estime que la liquidité de marché constitue un déterminant de plus en plus important de la liquidité bancaire (Bulletin Banque de France d'août 2007). II. Les défaillances de crédit immobilier aux Etats-Unis dégradent la confiance et entraînent une crise de liquidité Les crédits immobiliers risqués réalisés sur le marché américain ont fait l'objet de cessions auprès d'établissements financiers ou de crédits, selon une méthode de titrisation complexe (voir note IG : Les CDO au cœur de la crise financière). [...]
[...] Le coefficient de liquidité de Crédit Agricole SA s'établissait à 111% au 31/12/2006 (la norme groupe est 110%) et celui de LCL à 121,4%. Le coefficient de CAsa a progressé à 196% au 30/06/2007 en raison notamment d'émission d'emprunts. Les principaux éléments constitutifs du coefficient de liquidité sont les suivants ; ces éléments sont pondérés pour tenir compte de leur niveau de liquidité : Le solde de trésorerie comprend notamment, avec des pondérations variables, les avoirs en caisse, les prêts et emprunts interbancaires à moins d'un mois et les titres de créances négociables. Le solde de trésorerie est enfin augmenté des fonds propres. [...]
[...] Cette capacité à répondre aux obligations de trésorerie suivant leurs échéances est appelée liquidité bancaire Parmi les outils dont ils disposent pour la gestion de cette liquidité bancaire, les établissements de crédit peuvent avoir recours au marché monétaire pour financer leur besoin de trésorerie à court terme. Le marché monétaire est un marché de professionnels sur lequel se négocient principalement des titres émis par l'Etat, les banques et les grandes entreprises. La Banque de France subdivise ce marché en 3 compartiments, dont le marché interbancaire. Sur ce marché, les banques constatant un besoin de trésorerie empruntent au jour le jour auprès des banques en situation d'excédent de trésorerie. [...]
[...] L'impact de la crise immobilière aux Etats-Unis sur la liquidité bancaire L'accroissement des taux d'intérêts et le retournement du marché immobilier ont engendré la défaillance de nombreux emprunteurs de crédits immobiliers risqués sur le marché américain. Cette crise locale s'est propagée en 2007 au système bancaire mondial par 2 biais : o la dégradation de la solvabilité des établissements financiers induite par la dévalorisation d'actifs affectés par la crise ; o l'accroissement brutal du risque de liquidité auquel ont dû faire face les établissements financiers. [...]
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