Chaque fois qu'une crise financière menace le fonctionnement de l'économie mondiale, surgit inéluctablement la hantise de la crise de 1929. La crise des subprimes n'aura pas failli à cette comparaison.
La crise financière des subprimes, qui a éclaté en août 2007, n'est aujourd'hui pas encore achevée. Il s'agit à l'origine d'une crise immobilière qui a commencé aux Etats-Unis mais qui à l'arrivée s'est transformée en crise financière mondiale et qui a touché à la fois les pays développés mais également les pays émergents.
De plus, il est à noter que des crises il y en a toujours eu et qu'il y en aura encore après celle-ci. Mais cette crise est particulière : de par son ampleur, sa destruction de richesse et du fait qu'elle s'est transformée en crise systémique inédite et très profonde (...)
[...] Les canaux de propagation de la crise des subprimes ont été nombreux : on peut citer par exemple, la titrisation et les instruments financiers. Le monde a connu ces dernières années un développement considérable des mécanismes de financement complexes et compliqués, tels que les produits dérivés : contrats à termes, options, swaps, ou les opérations de titrisation des créances (subprimes et autres) et ceci va provoquer un risque plus grand et une crise de grande ampleur. Cette crise a entraîné une méfiance envers les créances titrisées (ABS, RMBS, CMBS, CDO) qui contiennent une part plus ou moins importante de crédits subprimes ; et les fonds d'investissement, les OPCVM (dont le SICAV monétaire) et enfin le système bancaire qui possède ces dérivés de crédit. [...]
[...] Les banques américaines avaient la certitude, qu'avec ce produit et une conjoncture très favorable de hausse continue des prix de l'immobilier américain, de pouvoir récupérer leurs fonds en cas d'incapacité de remboursement de leurs clients Les facteurs à l'origine de la crise des subprimes Comment tout a commencé : la crise des crédits hypothécaires risqués La crise des subprimes s'est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers hypothécaires à risque aux États-Unis : en effet, dès 2006 les emprunteurs (des ménages peu solvables) n'étaient plus capables de rembourser ces prêts. Toutefois, ce n'est qu'à partir du 9 août 2007 que cette crise est devenue évidente. Afin de mieux comprendre l'origine de cette crise, il est nécessaire de revenir sur le mécanisme de financement immobilier aux Etats-Unis, dans la mesure où la crise des subprimes est une crise au départ de l'immobilier américain. [...]
[...] Toutefois, ces bulles n'ont pas forcément évolué de la même manière ; comme nous pouvons le voir sur le graphique 3. En effet, l'évolution autour des pics (1991 au Japon et 2006 aux USA) des prix nominaux de l'immobilier semble suivre la même trajectoire pour les indices les plus généraux (c'est-à-dire les indices n'incluant pas les prêts subprimes, OFHEO aux USA et nationwide au Japon). Cependant, lorsque l'on compare les indices incluant les prêts subprimes (Case-Shiller 10 cities) au prix moyen dans les six plus grandes villes au Japon, on peut remarquer que la bulle japonaise a été à la fois plus rapide dans sa formation et plus importante dans la surévaluation. [...]
[...] Les plans de sauvetage Après la crise de 1929 il n'y eut pas de plan de sauvetage mais une série de mesures fut établie par le président Roosevelt. En effet, dès mars 1933, Roosevelt mis en place la politique du New Deal à travers laquelle il adopta une série de mesures ayant pour objectif de rétablir la stabilité des marchés financiers, du système bancaire et d'aider les chômeurs. Ainsi, le 4 mars 1933 il décida de la fermeture de toutes les banques américaines : c'est la United States bank holiday Dès le 9 mars il vota une loi imposant que seules les banques ayant passé avec succès leur examen de solvabilité, puissent rouvrir. [...]
[...] En effet, avant la crise des subprimes le prix du pétrole avait fortement augmenté, ce qui a permis la formation de pétro-dollars pour les pays producteurs. Ainsi, il est apparu un phénomène de recyclage des pétro-dollars : ceci correspond à l'argent qui part des pays producteurs pour aller vers les pays en déficit (achat d'immeubles Ce phénomène s'est donc traduit comme une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie. Par conséquent, si l'on considère l'équation des échanges MV=PT et que l'on interprète les pétrodollars comme une augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie, alors toutes choses égales par ailleurs, il y a une symétrie entre M et V et donc l'augmentation de la vitesse de circulation de la monnaie entraîne une augmentation de la masse monétaire. [...]
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