Qu'ils soient européens, américains ou asiatiques, la plupart des investisseurs, gérants, économistes, analystes et autres acteurs des marchés paraissent unanimes : 2009 sera une année de récession, de crise bancaire, de déprime boursière, voire pour certains de dépression encore plus forte que celle qui suivit le crash de 1929. Pourtant il y a environ un an et demi en 2007, ce même consensus annonçait que tout allait bien, que tout est prétexte au pessimisme et aux bonnes nouvelles. Et pourtant, oui, la récession est là ! Oui le système bancaire et financier international et convalescent.
De là à imaginer que le système capitaliste va s'écrouler et que nous sommes à la veille d'une profonde dépression il y a là un grand pas que nous nous refusons de faire. En effet, s'il ne faut pas s'arrêter à la situation présente et se contenter de l'extrapoler pour anticiper le futur ; il faut, au contraire, souligner que de nombreuses évolutions réelles et pas seulement psychologiques sont loin d'être négatives et qu'elles annoncent plutôt un rebond progressif de l'économie américaine et par là même une bonne résistance de la croissance mondiale, des bourses internationales (...)
[...] Non Le système financier est-il sauve ? Oui Le rejet inattendu du plan Paulson, vendredi 26 septembre 2008, a entrainé un développement énorme du stress bancaire avec, comme conséquence, le gel du marché interbancaire. Celui-ci a d'ailleurs fait ses principales victimes en Europe. Mais même si les actions publiques ont été retardées, désordonnées et parfois dramatisées a l'excès (ce qui a nourri la panique), la réalité est qu'il existait bien un préteur et dernier ressort, l'Etat. Enfin, le plan US comme les décisions du G4 demandaient une révision rapide des normes comptables qui ont nourri la spirale infernale : baisses des prix, provisions, pressions a la vente, baisse des prix, provisions, etc. [...]
[...] Y a-t-il encore de mauvaises surprises économiques à attendre ? Sans doute, dans les pays émergents. Les marchés émergents, contrairement à tout ce qui avait pu se dire, sont très loin d'être à l'abri : - beaucoup, comme la Russie et le Venezuela, doivent leur croissance a l'augmentation des prix des matières premières et du pétrole. C'est moins le volume de leurs exportations que la valeur qui avait augmenté. Lorsque la valeur baisse, les excédents disparaissent ou/et les importations doivent baisser. [...]
[...] Pour finir, ce qui manque à la zone euro et qui est un point crucial : c'est une croissance de qui introduirait effectivement une dynamique de création d'emplois, qui alimenterait la hausse des revenus et ferait baisser durablement le chômage. Des armes de politique économique inefficaces Pour résoudre ces problèmes, il est possible d'utiliser les armes de politique économique, notamment les taux d'intérêt de la BCE, la valorisation de l'euro ou encore l'arme budgétaire. Commençons par l'euro pour rappeler un simple fait : lorsque l'euro est trop cher, la croissance est faible et lorsqu'il recule, la croissance augmente. La force ou la faiblesse d'une monnaie agit sur l'économie selon trois voies. [...]
[...] Voilà pour les principes. Concrètement, les bonus des traders, qu'ils soient employés par des banques, des compagnies d'assurances ou des sociétés de courtage, ne pourront plus être discrétionnaires. Ils devront être approuvés par les conseils d'administration de ces établissements. De plus, les rémunérations devront tenir compte des risques, et à cet effet, une partie du paiement des bonus, en espèces ainsi qu'en titres, pourrait n'intervenir qu'une fois le gain constaté. Les établissements devront s'engager à rendre leur politique de rémunération publique. [...]
[...] La crise financière a remis en selle l'interventionnisme massif de l'état dans l'économie. Un dernier point, qui n'est pas le moindre, réside en la réunion du G2O qui, au moment même où nous tapons ce rapport, tente d'imaginer les solutions pour sortir de ce fléaux. A travers cet exposé qui reprend et explique la situation actuelle et la conjoncture financière mondiale, une chose en ressort clairement : il est absolument nécessaire de dépasser les dogmatismes et les rigidités pour mettre en avant le pragmatisme et la rationalité. [...]
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