Politique patrimoniale de 1791 à 1991, Malraux, patrimoine, héritage, patrimoine matériel, patrimoine immatériel, outil ostentatoire, Révolution française, nationalisation des biens, Viollet-Leduc, conservation du patrimoine, extension du patrimoine, journées du patrimoine
Malraux définissait le patrimoine comme « les œuvres qui aident les hommes à vivre ». La notion de patrimoine n'a cessé de s'étendre de l'Antiquité à nos jours. Durant l'Antiquité, le patrimoine désignait l'héritage légué par le père à ses héritiers qui transmettait à la fois des biens et des titres. De nos jours, le patrimoine renvoie à un héritage commun à un groupe d'individus. Il peut être à la fois matériel et immatériel. Ainsi, le patrimoine est une notion mouvante qui a connu de multiples glissements que ce soit au niveau de la sémantique, du nombre de personnes concernées, ou du domaine. Il s'agira de voir comment la politique patrimoniale en France a évolué entre 1791 et 1991, entre continuités et ruptures.
[...] Pendant la Renaissance, le patrimoine était un outil ostentatoire visant à montrer sa richesse. Collectionner des biens servait donc à produire un discours de rang et de prestige.La Révolution française redéfinit la notion de patrimoine en rejetant tous les héritages de la noblesse et du clergé. L'État nationalise les biens de la noblesse et du clergé. Ce rejet peut même prendre la forme d'un iconoclasme révolutionnaire ou de formes de vandalisme comme le dénonçait l'abbé Grégoire. La Révolution française fait le choix de conserver cet héritage en vendant les biens à des particuliers. [...]
[...] Cependant, des conflits émergent du fait d'une perte d'objectivité de la notion. Finkelkraut dénoncera d'ailleurs le relativisme culturel qui naît de cette inflation patrimoniale dans son ouvrage La défaite de la pensée dans lequel il écrit que « la barbarie a donc fini par emporter la culture ». [...]
[...] Ainsi, la Révolution française fait passer le patrimoine d'une sphère privée à une sphère holistique. La restauration se place dans la continuité de la Révolution. Elle met en place des inspecteurs généraux chargés d'identifier et de classer le patrimoine. En outre, les politiques patrimoniales restent centralisées.Le XIXe est marqué par l'arrivée d'un homme, Viollet-Leduc qui marque une rupture avec les précédentes politiques. En effet, il se distingue par le fait qu'il ne soit pas passé par les beaux-arts à une époque où tous les architectes avaient réalisé ce cursus. [...]
[...] De nos jours, le patrimoine renvoie à un héritage commun à un groupe d'individus. Il peut être à la fois matériel et immatériel. Ainsi, le patrimoine est une notion mouvante qui a connu de multiples glissements que ce soit au niveau de la sémantique, du nombre de personnes concernées, ou du domaine. Il s'agira de voir comment la politique patrimoniale en France a évolué entre 1791 et 1991, entre continuités et ruptures. Nous nous intéresserons d'abord au XIXe siècle qui semble suivre une certaine continuité avec la Révolution française. [...]
[...] Les directions régionales des affaires culturelles sont mises en place pour donner davantage de pouvoir aux régions. Un ministre des Affaires culturelles est créé, ainsi qu'une administration.Ainsi, le début du XXe et les années Malraux étendent-ils la notion de patrimoine aux biens du quotidien et durcissent la loi afin de protéger le patrimoineDes années 1970 à nos jours : des extensions multiples du patrimoine ?Enfin, les années 1970 sont marquées par le traumatisme de la destruction des Halles Baltard en 1971 et par un rejet de toute banalisation de l'architecture. [...]
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