Il convient donc d'analyser, au travers de l'étude d'une série d'articles sélectionnés, comment le travail, et en particulier le travail dans le domaine de l'accueil, a été transformé par la numérisation. Quels sont les effets positifs et les conséquences négatives ?
[...] Conclusion En définitive, ce qui est à coup sur affirmable est cette transformation radicale du travail, et cela vaut nettement pour l'industrie de l'accueil : sa libéralisation, la polarisation autour des acteurs les plus adaptés au monde numérique, son ubérisation, ses croissances fortes à certaines échelles (Bruno Teboul, 2016). Sur le plan théorique économique, le processus de numérisation montre indéniablement une tendance à la libéralisation extrême, qui, malgré ses faiblesses, peut espérer une poursuite et une évolution quantitativement croissante pour les prochaines années. [...]
[...] En perspective, il faut tenter de voir comment va évoluer l'approche du paradoxe de Solow au long terme, avec le récent développement d'une économie hypercapitaliste numérisée, ne permettant que peu, voire plus du tout, l'analyse mécanique classique et néo-libérale. La destruction de créatrice de Schumpeter doit cependant trouver un équivalent dans le modèle actuel, à tous les niveaux, pour pouvoir affirmer que la numérisation puisse se débarrasser de ses faiblesses et atteindre son réel objectif : la productivité. [...]
[...] L'objectif de cette étude est donc à la fois théorique et pratique : il s'agira de mettre en lumière les mécanismes économiques et les innovations techniques ayant transformé l'industrie de l'accueil, et d'observer les faits empiriques qui témoignent de l'acclimatation des établissements et des clients à ces nouvelles technologies, tout cela, en nous fondant sur cinq articles économiques fournissant des données elles-aussi, théoriques et empiriques. En première partie sera dressé la situation et les antécédents théoriques de la numérisation sur le travail dans l'accueil, et en seconde, les conséquences et les spéculation pratiques. [...]
[...] (Gérard Valenduc et Patricia Vendramin, 2016). C'est donc le cas dans le monde de l'accueil, la numérisation crée un modèle ultralibéral, et peut apporter une croissance extrême aux acteurs gagnants (c'est-à-dire à ces pôles), mais n'est pas le signe d'une productivité accrue : et pour le domaine de l'accueil, il semble même qu'elle n'ait aucun effet ou presque sur la satisfaction brute du client, celle-ci étant liée à des procédés qui restent en écrasante majorité techniquement, culturellement et socialement humains et subjectifs. [...]
[...] Bien entendu, les pôles de puissance de l'industrie de l'accueil ne sont pas forcément les mêmes que les pôles globaux de la mondialisation : ils sont en priorité les littoraux touristiques, les grandes villes, les stations balnéaires. La capacité des entreprises à s'adapter au numérique se remarque par une autre polarisation, au plan micro-économique : d'abord les grandes chaînes hotellières et de restauration se sont illustrées comme dominantes en termes de puissance d'action numérique et d'influence sur Internet, et ont donc développé un rayonnement touristique important (V. [...]
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