immigration, marché du travail, marché de l'emploi, discrimination, théorie de l'offre et de la demande, pays d'accueil, macroéconomie, taux de chômage, OCDE organisation de coopération et de développement économiques, augmentation de la productivité, paradoxe de Samuelson, coûts de transaction, qualification des salariés, main d'oeuvre, vieillissement de la population, PIB Produit Intérieur Brut, effets de l'immigration sur le marché du travail, microéconomie
À l'échelle de l'histoire humaine, la migration a pratiquement toujours existé. L'homme a commencé à se déplacer afin de fuir les dangers ou pour chercher de la nourriture. Ensuite, c'est par curiosité qu'il est parti à la découverte d'autres continents. Aujourd'hui, l'immigration est devenue un des principaux sujets politiques au monde. Aussi, n'est-il pas étonnant que Marine Le Pen, candidate à la présidentielle française, ait déclaré le 14 octobre 2021 sur les ondes de la Radio RTL les propos suivants : « La conséquence de l'arrêt de l'immigration, notamment clandestine, en Grande-Bretagne, c'est une augmentation de 8,8 % des salaires. L'immigration sert à peser à la baisse sur les salaires ! » (M. Le Pen, 2021).
Lorsqu'on parle d'immigration, l'axe politique est littéralement scindé en deux groupes distincts. C'est un sujet qui donne lieu à des débats interminables, mais qu'en est-il de son impact économique ?
[...] Ces variations étant non-significatives, elles démontrent que lorsque l'immigration est maîtrisée, elle n'a pas d'impact réel sur le marché du travail des natifs. L'étude précise encore que soit en Espagne, soit au Portugal, le taux de chômage chez les immigrés est plus faible que chez les populations indigènes. Ceci est expliqué par un taux de chômage élevé chez les autochtones et par le fait que la raison d'immigration principale n'est pas humanitaire mais plutôt la recherche d'emploi. D'autre part, sur des marchés du travail très flexibles comme au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, nous n'observons pas de différences entre le taux de chômage des étrangers et celui des aborigènes (France Stratégie, 2019). [...]
[...] Plus précisément, quels sont les effets de l'immigration sur le marché du travail des pays d'accueil ? L'immigration est le fait de s'établir durablement dans un pays qui n'est pas celui d'origine. Les routes d'immigration les plus connues étant : de l'Amérique du Sud vers l'Amérique du Nord et de l'Afrique du Nord ou du Moyen Orient vers l'Europe. Bien que les médias occidentaux en parlent peu, il existe aussi des flux migratoires sud-sud comme par exemple de la Birmanie vers l'Indonésie ou la Malaisie ou alors de l'Afrique de l'Est vers l'Afrique du Sud. [...]
[...] Pour illustrer le mécanisme d'un afflux d'immigration sur le chômage, nous posons deux hypothèses supplémentaires qui facilitent la compréhension de la situation mais qui n'altèrent en rien la validité des conclusions. De plus, une illustration graphique (figure est proposée afin de clarifier les explications. La première hypothèse est que l'offre est rigide et donc inélastique. Autrement dit, tous les individus qui cherchent du travail sont fixes. Graphiquement, cela se traduit par une courbe d'offre verticale (droite o). La deuxième est que l'état se trouve à l'équilibre sur le marché du travail, soit la situation de plein emploi. [...]
[...] Ces déductions confirment que l'immigration n'a que peu d'effet sur le marché du travail des pays d'accueil. L'immigration alimente l'offre sur le marché du travail. Comme développé dans le point précédent, les employeurs peuvent être plus sélectifs ou diminuer la rémunération. Leur situation est donc plus favorable qu'avant l'immigration. Cependant, il est nécessaire de prendre en compte les coûts de recrutement que l'employeur doit assumer. Il engage des frais pour la campagne de recrutement, il passe du temps à mener les entretiens d'embauche, etc . [...]
[...] Si les indigènes n'arrivent pas à répondre à la demande de travail, les travailleurs étrangers ne peuvent qu'être les bienvenues afin d'éviter une hausse du taux de chômage (Bigler, 2010). À noter que dans d'autres pays les secteurs délaissés par les natifs peuvent être les emplois peu qualifiés tel que les domaines d'aide à la personne ou de la construction. Les auteurs Orefice et Peri ont approfondi l'effet de l'immigration sur l'adéquation entre l'offre et la demande (2020). Lorsqu'il y a beaucoup de travailleurs immigrés en recherche d'emploi cela augmente l'incertitude. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture