La France connaît un fort taux de chômage depuis les années 80, cependant ces dernières années on pourrait croire que le phénomène tend à diminuer. En effet, depuis la fin 2005, début 2006 le niveau de chômage français a baissé. Il sera intéressant de voir dans les années à venir si cette baisse se poursuit.
J'ai décidé de construire un modèle économétrique basé sur la théorie d'hystérésis du taux de chômage. Dans mon modèle j'ai intégré différentes variables explicatives mais en posant des hypothèses très simplificatrices concernant ces dernières. Outre la série statistique de l'évolution du taux de chômage français à partir de janvier 1990 jusqu'à mars 2008, j'ai retenu le taux d'inflation de la France, le taux d'intérêt sur le marché monétaire français, le taux des emprunts de l'Etat français à 10 ans et le taux de l'indice des prix à la consommation des ménages français.
J'ai retenu le taux d'inflation car il me semblait intéressant de relier le taux de chômage à l'inflation. Cette relation entre taux de chômage et taux d'inflation a été mise en évidence par Phillips. En effet dans un article célèbre, Phillips (1958) a mis en évidence une relation décroissante séculaire entre le chômage et la croissance des salaires au Royaume-Uni, ou dit d'une autre manière il a montré l'existence d'une relation inverse séculaire entre le taux d'inflation et le taux de chômage au Royaume-Uni. Ainsi quand le niveau des prix augmente, le taux de chômage devrait diminuer et vice-versa.
Cependant, si on regarde l'histoire du taux de chômage en France, on s'aperçoit qu'à certaines périodes de temps par exemple entre 1976 et 1980 sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing et le gouvernement de Raymond Barre ( premier ministre à partir de fin août 76) il y avait une croissance lente, une baisse modérée de la productivité et du chômage dus aux limites d'une politique globale d'assainissement (compression des dépenses publiques et augmentation des impôts, accroissement des cotisations sociales, contrôle accru de l'émission de monnaie et blocage provisoire des prix.), à une poursuite de la substitution du capital au travail, à une rupture dans la progression des effectifs et un renversement de tendance, à des nouveaux comportements d'activité et de chômage.
[...] Mon modèle m'a effectivement révélé que les séries brutes de mes variables explicatives du taux de chômage étaient non stationnaires. Par la suite, j'ai stationnarisé les séries brutes en appliquant les différences premières à toutes mes variables sauf à la variable du taux de l'indice des prix à la consommation harmonisé qui suivait une tendance déterministe croissante que j'ai stationnarisé en effectuant une régression par les MCO. Une fois mes séries en différences premières stationnarisées, j'ai effectué un test de cointégration pour déceler la présence éventuelle d'une relation d'équilibre à long terme entre les variables. [...]
[...] Ainsi en résumé, une hausse des prix à la consommation entraînerait une augmentation du taux de chômage. On a donc ici une relation croissante entre taux de chômage et prix à la consommation des ménages notés IPCH_F décrite par : CHOF/ IPCH_F > 0 Après cette brève présentation, nous allons passer à l'étude proprement dite des séries de ces variables explicatives. Etude des séries. Les séries brutes des variables explicatives. On s'intéresse à la série brute de la variable CHOF représentant le taux de chômage français. [...]
[...] En revanche la variable du taux de l'indice des prix à la consommation harmonisé n'apparaît même pas dans mon modèle. Malgré le fait que je n'ai pu vérifier toutes mes hypothèses, il reste que ces variables ont quand même un effet sur le taux de chômage, si on se réfère aux différentes théories économiques desquelles je me suis inspiré. Suite à ce mémoire, je peux conclure que le chômage en France suit un phénomène d'hystérésis puisqu'il ne retourne pas à son niveau d'équilibre, ce qui expliquerait sa non-stationnarité sur la période allant de 1990 à début 2008. [...]
[...] J'ai décidé de construire un modèle économétrique basé sur la théorie d'hystérésis du taux de chômage. Dans mon modèle j'ai intégré différentes variables explicatives mais en posant des hypothèses très simplificatrices concernant ces dernières. Outre la série statistique de l'évolution du taux de chômage français à partir de janvier 1990 jusqu'à mars 2008, j'ai retenu le taux d'inflation de la France, le taux d'intérêt sur le marché monétaire français, le taux des emprunts de l'Etat français à 10 ans et le taux de l'indice des prix à la consommation des ménages français. [...]
[...] white(rols); Test de normalité de Jarque et Bera et de Doornik et Hansen. jbnorm(rols); doornhans(rols); Choix automatique des variables. Cette commande permet de sélectionner automatiquement la meilleure méthode d'estimation de n'importe quel modèle choisi. Cette exécution n'est pas toujours fiable, c'est pour cela que je l'ai mise en annexes. [...]
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