La flexibilité du travail peut-elle permettre de lutter efficacement contre le chômage ? - publié le 07/08/2009

Résumé du document

Depuis la crise des années 1970, le chômage voit son taux de croissance augmenter progressivement, d'où l'intérêt de trouver des solutions pour y remédier. Malgré qu'elle soit revendiquée par le patronat, la flexibilité reste la solution la plus convoitée dans le but d'atténuer le chômage grandissant.

La flexibilité par définition représente quelque chose de souple, pouvant céder à la pression, ce qui s'oppose donc à la rigidité. La flexibilité du travail se voit comme un assouplissement des règles et donc une liberté pour les entreprises d'embaucher et de licencier sans contraintes, par exemple lorsque l'activité augmente ou bien décroit.

La flexibilité du travail devrait donc, selon certains, permettre de lutter efficacement contre le chômage. Ce dernier se voit quant à lui comme la situation d'une personne sans emploi, mais qui cependant en recherche un activement sans pour autant en trouver (...)

Extraits

[...] Par ailleurs, la flexibilité peut entrainer la précarité et par la suite engendrer une baisse de la croissance économique. En effet, lorsque le salaire minimum à savoir le SMIC est supprimé par la flexibilité, il y a une diminution du pouvoir d'achat et donc de la consommation. Avec des salaires diminués, les ménages seront incités à épargner plutôt qu'à consommer ou a investir. La production aussi se trouve en difficulté avec la baisse des revenus car la demande se fait plus faible. [...]

[...] D'autre part, comme nous l'avons vue précédemment, la flexibilité externe ne peut convenir en ce qui concerne la lutte contre le chômage. Effectivement, ce type de flexibilité peut être néfaste dans la mesure où elle ne favorise ni la compétitivité ni la productivité, les entreprises perdent alors en investissement au détriment de la quantité de salariés. Par ailleurs, la flexibilité ne génère pas d'emploi mais permet seulement de réduire le nombre de chômeurs à court terme. Nous pouvons alors dire que la flexibilité peut être une solution du chômage mais seulement à court terme car elle est plus ou moins limitée à long terme pour favoriser l'emploi. [...]

[...] La rigidité du travail peut dont paraitre comme un facteur provoquant le chômage à long terme. Nous pouvons maintenant préciser qu'il existe plusieurs formes de flexibilité, à savoir interne, externe et salariale. Tout d'abord, la flexibilité interne ou fonctionnelle repose sur l'adaptation des salariés à changer de poste de travail ou d'entreprise selon la demande, elle nécessite alors un développement de la formation des salariés ce qui favorise donc l'emploi. Puis, il y a la flexibilité externe qui repose sur l'assouplissement des règles en rapport au contrat d'embauche et de licenciement des travailleurs. [...]

[...] Toutefois, cette forme de flexibilité peut être néfaste pour l'emploi. Enfin, une plus grande flexibilité du travail pourrait aboutir à la réduction du taux de chômage voir à le stopper définitivement. Effectivement, la flexibilité salariale qui consiste à adapter les salaires des différentes catégories de travailleurs selon la rentabilité devrait engendrer un équilibre de plein emploi. Ainsi, avec une flexibilité salariale plus élevée, le chômage ne pourrait être qu'à court terme ou bien volontaire selon les libéraux, car le chômage ne peut être durable si le marché fonctionne librement puisque la loi de l'offre et de la demande s'adapterait automatiquement selon les circonstances. [...]

[...] Nous verrons en effet que, dans un premier temps, la flexibilité du travail devrait permettre de lutter contre le chômage. Et dans un second temps, nous verrons le fait que la flexibilité peut entrainer une certaine instabilité et devenir néfaste pour l'emploi. La flexibilité peut être un moyen de lutter contre le chômage car comme nous allons le voir, le contraire de la flexibilité à savoir la rigidité est une des causes pouvant expliquer le chômage. En effet, les rigidités sont présentes dans le droit du travail, en particulier en ce qui concerne le droit à l'embauche ainsi que celui du licenciement. [...]