emploi, progrès technique, secteur microéconomique, croissance, solde
Le progrès technique est-il favorable ou défavorable à l'emploi ?
Pour répondre à cette question, il est essentiel de distinguer deux niveaux :
- le niveau d'une entreprise (secteur microéconomique)
- le niveau global (secteur macroéconomique)
Mais, il faut aussi différencier deux périodes : le court terme (≈ 1 an) et le moyen ou long terme (5 ans ou plus).
L'histoire de la croissance montre qu'il y a des destructions et des créations dans les différents secteurs économique. Le problème, est alors de connaître le solde, c'est-à-dire de connaître la différence entre les emplois détruits et crées. Est-ce qu'il y a une compensation entre ces deux phénomènes ?
[...] Le progrès technique vise à réduire les coûts de production en réalisant des gains de productivité. Ce qui passe par une diminution du travail et donc souvent par la réduction d'emplois non qualifiés par l'automatisation. Si les gains de productivité dépassent la croissance de la demande, donc de la production, fatalement des emplois sont détruits. Les suppressions d'emplois ont touchées les secteurs industriels traditionnels soumis à la concurrence des pays à bas salaire et donc obliger de diminuer leur prix pour être compétitifs. [...]
[...] Alfred Sauvy, économiste français (1898-1991) évoque dans son livre La Machine et le chômage (1980) que les destructions d'emplois sont plus que compensées par les créations selon trois mécanismes : -création d'emplois dans les industries innovantes Les machines nouvelles exigent d'être produites par des salariés. -La baisse des prix des produits résultant du progrès technique permet une extension du marché et de la consommation et donc à terme ceci favorise l'emploi. Exemple : démocratisation de l'informatique. -Le déversement ou transfert d'utilisation du pouvoir d'achat Les baisses des prix entraînent des gains de pouvoir d'achat qui se portera sur des produits nouveaux répondant à de nouveaux besoins. [...]
[...] Schumpeter avait déjà évoqué ce mécanisme de destruction-créatrice où les secteurs innovants de l'économie remplaçaient progressivement les secteurs ne s'adoptant pas à l'innovation. De même, les innovations sont basées sur plus de compétences et rendent ainsi obsolètes des qualifications qui ne correspondent plus à l'état de la technique. Conclusion : Le progrès technique joue un rôle essentiel dans les mutations qualitatives et quantitatives de l'emploi. Si l'impact sur le volume d'emploi dépend de la période et du niveau considéré, c'est l'état de la demande qui est la variable déterminante. [...]
[...] Le Progrès technique et l'emploi Le progrès technique est-il favorable ou défavorable à l'emploi ? Pour répondre à cette question, il est essentiel de distinguer deux niveaux : -le niveau d'une entreprise (secteur microéconomique) - le niveau global (secteur macroéconomique) Mais, il faut aussi différencier deux périodes : le court terme 1 an) et le moyen ou long terme ans ou plus). L'histoire de la croissance montre qu'il y a des destructions et des créations dans les différents secteurs économique. [...]
[...] Conditions dans lequel le déversement devient créateur d'emploi ? A quelles conditions, le déversement est-il créateur d'emploi ? -L'élasticité de la demande par rapport au prix et au revenu doit être suffisamment élevée (Rappel : L'élasticité mesure la sensibilité de la demande sur la variation du prix ou de revenu.). -Les travailleurs chassés d'un secteur doivent avoir les qualifications suffisantes pour occuper un emploi dans un secteur porteur. D'où la nécessité d'une politique de reclassement et de formation en continue pour que les travailleurs deviennent plus efficaces. [...]
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