Le rapport des jeunes à l'emploi a subi de profondes modifications depuis une vingtaine d'années. Il est marqué par une plus grande précarité et un passage parfois récurrent par le chômage. Toutefois, ces constats font l'objet de nombreuses controverses. Les difficultés des jeunes face à l'emploi sont devenues un véritable enjeu socio-économique à l'échelle nationale mais aussi au sein de l'Union européenne.
De 1995 à 2005, on constate une hausse globale de l'activité des jeunes âgés de 15 à 19 ans. Le taux d'activité d'une population désigne la proportion d'actifs (individus actifs en emploi plus les chômeurs) dans cette population totale. En général, la population considérée est la population en âge de travailler (selon les critères, personnes de plus de 15 ans, ou entre 15 et 64 ans). Mais dans le cadre de notre étude, nous nous intéressons uniquement aux jeunes de 15 à 29 ans.
[...] D'après le tableau 1 du document le taux d'activité des jeunes de la même tranche d'âge s'établit à la moitié des jeunes de cette tranche d'âge sont actifs d'entre eux sont en emploi et au chômage en 2005. On constate facilement que le nombre de jeunes qui sont actifs tout en poursuivant leurs études s'est accru: le nombre d'apprentis a progressé jusqu'à la fin 1998 ainsi que le nombre de jeunes occupant un emploi pendant leurs études Disparité du chômage au sein de la catégorie des jeunes Nous avons donc vu dans la première partie que le taux d'activité des jeunes est en augmentation depuis 10 ans après une forte baisse dans le passé avec l'allongement de la scolarité. [...]
[...] Dans l'Union européenne, le taux de chômage pour les moins de 25 ans est en moyenne deux fois supérieur à celle des plus de 25 ans. Mais il n'y a pas de convergence entre les pays de l'Union européenne en matière de taux de chômage relatif (taux de chômage des jeunes rapporté à celui des adultes ou de l'ensemble des actifs) et de taux d'activités. La France figure parmi les pays (l'Espagne et l'Italie) où le taux d'activité demeure relativement faible à cause de la forte ampleur de la scolarisation à plein temps. [...]
[...] En 1975, le taux de chômage des jeunes femmes était 2 fois plus élevé que celui des jeunes hommes, alors qu'en 2005, le taux de chômage des femmes et des hommes était pratiquement égal : 18,1% contre Niveau d'études Les jeunes diplômés rentrent sur le marché du travail plus tardivement que les moins diplômés. Les moins diplômés sont donc plus nombreux à être actifs parmi les 15-29 ans. Ces deux constats expliquent le taux de chômage élevé des jeunes et le fait qu'ils occupent souvent des emplois précaires. De plus, on constate qu'aujourd'hui un diplôme élevé n'est plus forcément garant d'un contrat à durée indéterminée. [...]
[...] Cette part est d'autant plus importante quand on sait que seulement 15% de l'ensemble des salariés le sont. On observe également que les jeunes occupent généralement des postes à temps partiel alors qu'ils voudraient travailler plus, ce qui les place en situation de sous-emplois. Ainsi, malheureusement on peut affirmer qu'une majeure partie des jeunes salariés est cantonnée à des emplois atypiques contribuant à la précarisation de leur condition de vie et donc amenuisant leurs chances de s'assurer un avenir certain. [...]
[...] Par ailleurs, on constate que cet effet de déclassement ne concerne pas seulement les titulaires de diplômes de 2e cycle universitaire mais également ceux de BTS ou de DUT. Certains interprètent ce déclassement et donc cette dévalorisation des diplômes des jeunes par une absence de demande du côté des entreprises et d'autres justifient ce phénomène au contraire par une sous évaluation de la qualification requise pour les emplois dits peu qualifiés, et donc pour ceux-là le déclassement serait uniquement apparent. [...]
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