Les politiques de l'emploi désignent en général les politiques de lutte contre le chômage qui retiennent aujourd'hui toute l'attention des gouvernements européens du fait d'une recrudescence du chômage depuis les années 80.
On découvre toute leur importance dans les théories fondatrices de l'analyse économique tant elles vont de pair avec une conception particulière du marché du travail et de son fonctionnement.
[...] Elle peut être : - quantitative : lorsqu'il s'agit d'aménagements du temps de travail cf. les accords de modulation - fonctionnelle : lorsqu'il s'agit d'affecter des salariés à des postes variables Elle fait primer une mobilité géographique et temporelle des salariés. - salariale : lorsqu'il s'agit pour l'entreprise d'adapter les salaires à la conjoncture. Elle met en place une gestion individualisée du salaire ex : intéressement aux résultats, avantages en nature . La réduction du temps de travail La RTT est mise en place par les lois Aubry de 1998 et 2000 qui fixent la durée légale du travail à 35 heures. [...]
[...] Le chômage frictionnel : en situation de plein-emploi, chômage d'adaptation lié à la période entre deux emplois. Ces politiques vont prendre trois formes principales : La flexibilité du travail Depuis les années 70, l'influence libérale a remis au goût du jour la théorie néoclassique en développant une flexibilité du temps de travail mais aussi du salaire, l'objectif étant de se rapprocher du paradigme walrassien. On distingue alors plusieurs types de flexibilité : Flexibilité externe : variation de la quantité de personnel dans l'entreprise Elle peut être : - quantitative lorsqu'il s'agit de mobilité de la main d'œuvre : assouplissement des conditions de licenciement, facilités d'ajustement des effectifs cf loi Chirac 1986 - externalisation : lorsqu'il s'agit de substituer au contrat de travail classique un contrat commercial. [...]
[...] Ainsi, tout déséquilibre entre quantité de travail demandée par l'entreprise, et quantité de travail offerte par les ménages doit être résorbé par les mécanismes autorégulateurs du marché. Dans cet univers concurrentiel, les ajustements se font par les prix, c'est à dire que l'offre et la demande de travail s'égalisent après ajustement des salaires. Dès lors, s'il y a chômage c'est qu'il existe des rigidités (butoirs institutionnels tels que l'action syndicale, l'existence d'un salaire minimum,l'indemnisation du chômage ) à la baisse des salaires empêchant tout ajustement. [...]
[...] Il consiste en effet en des mesures visant à faire face à l'excédent de population active sur le niveau de l'emploi en corrigeant les mécanismes d'exclusion. Ces mesures prennent la forme de pré retraites , de congés de conversion , d'emplois aidés , de politiques de formation des jeunes, de la réduction des charges sociales sur les bas salaires , d'un développement des revenus sociaux . Elles font souvent l'objet de critiques du fait de leur coût et de leur place au sein du budget national, mais elles paraissent aujourd'hui indispensables. [...]
[...] Analyse keynésienne du marché du travail : notion de chômage keynésien Cette théorie libérale s'oppose à l'optique keynésienne du marché du travail en ce sens que pour Keynes, lors d'une crise, les salariés, pour continuer à travailler, acceptent une réduction de leurs salaires (et donc de leur pouvoir d'achat) qui de fait engendre une diminution de la demande globale et un enfoncement dans la crise. On est dès lors face à un cercle vicieux de sous-emploi des capacités de production impliquant une baisse auto-entretenue des revenus. Le chômage keynésien lié à l'insuffisance de la demande appelle donc dès lors à une intervention de l'Etat et à la mise en place d'une politique publique. Des dépenses publiques d'investissement doivent être mises en place afin d'engendrer une création d'emplois qui elle-même nourrira l'accroissement des revenus en cassant l'équilibre de sous-emploi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture