Plein emploi et croissance sont, avec la stabilité des prix et le solde positif des transactions courantes, les quatre grands équilibres que le carré magique de Kaldor représente sur ses quatre branches. L'excellence de la santé d'une économie correspondrait à un taux de chômage égal à zéro et une croissance atteignant 10 %. On en est aujourd'hui fort éloigné puisque c'est presque l'inverse que l'on peut constater : un taux de chômage avoisinant en moyenne les 10 % et une croissance proche de zéro.
[...] Mais les Français butent dans l'immédiat sur des contradictions qui ne peuvent qu'alimenter leur incompréhension et leur rejet des réformes. Le non- remplacement d'une partie des fonctionnaires partant à la retraite, les incitations à garder les seniors au travail dans les entreprises jouent a priori contre l'embauche de jeunes, dont le pourcentage au chômage est déjà en forte hausse. La non-reconduction d'une partie des emplois-jeunes comme les coupes claires dans les budgets des ministres vont dans le même sens. [...]
[...] Cette idée d'une relation directe de cause à effet, croissance = plein emploi est aujourd'hui remise en cause. Le chômage est aussi lié à l'augmentation de la population active (par exemple : classes en âge de travailler nombreuses, augmentation du travail féminin) et sa réduction pourrait entraîner de façon réelle, mais pas forcément souhaitable, le retour au plein emploi, même en l'absence de croissance. Déjà, Friedman en 1970 faisait état d'un taux de chômage naturel, incompressible et compatible avec un taux d'inflation nul (NAIRU). [...]
[...] Les cotisations sociales sont assises sur les salaires et plus le chômage augmente plus l'assiette de ces cotisations se réduit et plus il est nécessaire d'en augmenter le montant. Un autre processus cumulatif se met alors en mouvement qui pèse de plus en plus sur les coûts des entreprises et diminue d'autant la valeur ajoutée. Enfin, il est clair que la baisse du pouvoir d'achat des demandeurs d'emploi, associée à la constitution d'épargne de précaution chez les personnes menacées, freine la consommation et la demande interne. [...]
[...] L'idée selon laquelle la croissance est source d'emploi a longtemps prévalu A. Les keynésiens lient invariablement le plein emploi et l'augmentation du PIB dans le cadre d'un cercle vertueux de la croissance. Une demande soutenue favorise l'embauche, qui conserve à la population son pouvoir d'achat, ce qui favorise à son tour la consommation et la croissance, etc. Toutefois la théorie de l'accélérateur démontre qu'un simple ralentissement de la demande entraîne un début de récession et met donc en évidence un effet de fuite en avant, exigeant toujours plus de croissance. [...]
[...] Vous poserez les problématiques et envisagerez les interactions de tous types qui relient la croissance et le chômage. Introduction Plein emploi et croissance sont, avec la stabilité des prix et le solde positif des transactions courantes, les quatre grands équilibres que le carré magique de Kaldor représente sur ses quatre branches. L'excellence de la santé d'une économie correspondrait à un taux de chômage égal à zéro et une croissance atteignant 10%. On en est aujourd'hui fort éloigné puisque c'est presque l'inverse que l'on peut constater : un taux de chômage avoisinant en moyenne les et une croissance proche de zéro. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture