L'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne

Résumé du document

En mai 2004, la Pologne, avec 9 autres pays (Estonie, Lettonie, Lituanie, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie Malte, Chypre) entrera dans l'Union Européenne. Il s'agit d'un élargissement historique pour celle-ci, puisque c'est la première fois qu'elle va intégrer des pays de l'ex-bloc soviétique. La Pologne possède un statut à part car c'est le plus grand pays, à la fois par la taille et par le nombre d'habitants (plus de la moitié de ceux qui entrent), de tous les nouveaux membres. L'élargissement n'aurait que peu de raisons d'être si celle-ci n'en faisait pas partie.

Il s'agit de bien saisir le cas précis de l'entrée de la Pologne dans l'UE. Comment cet Etat, longtemps ballotté entre l'Est et l'Ouest (dont le plan de partage établi entre Hitler et Staline pendant la Seconde Guerre Mondiale illustre bien le déchirement permanent qu'a subi ce pays), est passé en un peu plus de dix ans du statut de satellite de l'U.R.S.S. à celui de futur membre de l'Union ? On n'imagine alors [...]

Extraits

[...] Y participent les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres. Euler-Sfac. L'Union Européenne élargie : de quinze à vingt-huit Le bulletin économique Euler-Sfac, juillet 2002. La Commission Européenne est composée de 20 commissaires en charge de différents secteurs. Elle est dirigée par un Président, actuellement l'italien Romano Prodi. Pagé Jean-Pierre. Tableau de bord des pays d'Europe centrale et orientale 2002. Les études du CERI, numéro 90 décembre 2002. [...]

[...] Pendant ce temps, la Pologne a consenti à de lourds efforts en vue de l'adhésion[11]. Les réformes, nombreuses du fait des séquelles laissées par le système soviétiques, ont coûté cher mais ont été saluées par la Commission Européenne. De voyage à Varsovie, Lionel Jospin, chef du gouvernement français de l'époque, n'a rien promis, prenant juste acte de cette volonté et souhaitant une adhésion de l'opinion publique polonaise au projet D'Helsinki[12] (décembre 1999) à Nice (décembre 2000) Le sommet d'Helsinki s'ouvre le 10 décembre 1999 pour 2 jours. [...]

[...] Cela nécessite de mettre en place un arsenal juridique important pour adopter des lois dans le but de modifier le système judiciaire et le droit de son propre pays La modification du système judiciaire La Pologne a du améliorer le fonctionnement général de la justice. Plusieurs réformes importantes ont été entreprises : addition d'un niveau de juridiction supplémentaire, accélération des procédures (le passage devant des tribunaux pouvait prendre plus de 30 mois mais aussi recrutements supplémentaire de juges. Ceux-ci sont désormais assurés d'une immunité pénale. Il s'agissait d'assurer, après des décennies de soumission au pouvoir politique en Pologne comme dans les autres pays communistes, l'indépendance de la justice. La lutte contre la corruption demeure d'actualité. [...]

[...] Les Quinze ont pu constater que la Pologne allait être un partenaire coriace et difficile à la négociation. De son côté, après les longues et parfois dures négociations, Varsovie a compris que les Quinze n'étaient pas si aussi chauds qu'en 1989 à ouvrir l'Europe, craignant le coût financier de cet élargissement à l'heure où l'économie mondiale s'essouffle. Le debat suscite 1 Les arguments pour 1 En Pologne 1. La force diplomatique et politique Pour commencer, il faut rappeler que la Pologne va se trouver au centre d'une nouvelle Europe plus étendue à l'Est et deviendra un nouveau pôle diplomatique. [...]

[...] Le Sommet de Nice donne aussi le coup d'envoi d'une vaste réforme des institutions européennes. Les Quinze estiment en effet que l'Union ne pourra plus fonctionner de la même façon qu'avant avec l'arrivée de dix nouveaux membres huit ex pays de l'Est, ainsi que Chypre et Malte, la Roumanie et la Bulgarie étant jugées trop en retard dans leur transition tandis que la difficile question turque est remise à plus tard. Ce volet du Sommet est l'occasion d'une dispute entre la Pologne et la France, qui préside la réunion car elle assume la présidence tournante de l'UE. [...]