Les emplois atypiques en France

Résumé du document

Synthèse présentant les emplois atypiques en France. Analyse des principaux facteurs expliquant leur création, leur croissance et leurs conséquences en chiffres.

Extraits

[...] Les causes de la croissance des emplois atypiques. Plusieurs facteurs expliquent la montée en flèche qu'ont subi les emplois atypiques, et particulièrement le temps partiel. : - Tout d'abord, mais modestement, l'accroissement du taux d'activité des femmes (qui dans l'emploi salarié est passé de 41% à 47% entre 1982 et 2002). - Ensuite, mais tout aussi modestement, l'extension du secteur tertiaire qui augmente mécaniquement la part des salariés à temps partiel dans l'économie. En effet, le secteur tertiaire regroupe 91% des salariés à temps partiel, contre 74% de l'ensemble des salariés. [...]

[...] Plus globalement ces emplois atypiques ont des effets pervers sur l'ensemble des personnes touchées par ce type de contrat, avec notamment les processus de désaffiliation et de paupérisation. Toutefois, les emplois atypiques ne sont pas forcément néfastes. L'intérim par exemple peut être un tremplin pour de nombreux jeunes, qui par ce biais acquièrent une solide expérience. Le temps partiel lui peut correspondre au mode de vie de nombreuses femmes, qui peuvent ainsi concilier travail et vie de famille. [...]

[...] Concernant le salaire, il est en moyenne de 875 euros par mois, contre 1713 euros en temps complet. Si les salariés à temps partiel perçoivent des salaires peu élevés, c'est en raison de leur faible durée du travail, mais aussi en raison de leur type d'emploi qui est bien souvent peu qualifié et dans des professions à faible rémunération : nettoyage, aide à domicile, vente etc. Toutefois, près de six salariés à temps partiel sur dix vivent en couple avec un conjoint à temps complet, ce qui permet un minimum de stabilité. [...]

[...] - Enfin, et plus notablement, l'influence des politiques publiques. En effet, ces dernières ont été en faveur des emplois à temps partiel : A partir de 1992, un abattement de cotisations patronales sur les emplois à temps partiel a été instauré dans le secteur privé. En plus, les employeurs ont pu cumuler cet abattement avec des allègements généraux de cotisations sociales employeurs sur les bas salaires. Cependant à partir de 2001 ces mesures ont été progressivement démantelées. Toutefois l'essor des contrats aidés, nombreux à temps partiel notamment dans le secteur non marchand, explique également l'augmentation du temps partiel au cours des 25 dernières années (travaux d'utilité collective, contrats emploi- solidarité). [...]

[...] D'ailleurs, la moitié des salariés employés par des particuliers sont à temps partiel par exemple. Si toutefois la majorité des salariés à temps partiel travaillent dans les entreprises privées ou publiques, ils y sont cependant dans une proportion inférieure à la moyenne. Il est aussi important de remarquer que la mise en place des 35heures a nettement contribué à l'accroissement des emplois atypiques. En effet, le but des 35heures est de travailler moins pour travailler tous Mais les employeurs sont contraints de combler les heures perdues par des temps partiels ou tout autre contrat atypique, car compléter par un contrat à temps complet serait beaucoup trop onéreux. [...]