On a une conception du travail qui est celle de la théorie néo-classique : le travail est source de désutilité et ce qui procure une utilité c'est uniquement le revenu que ce travail procure (...)
[...] Faut-il diminuer les minima sociaux ? Introduction : Avec le débat sur les minima sociaux réapparaît le débat entre assistés méritants et profiteurs Les minima ont été conçus sur les faits sociaux qui pour Durkheim sont tous les faits qui sont extérieurs à l'individu et qui s'imposent à lui. J. Gautié explique cependant qu'aujourd'hui se produit la situation inverse : de moins en moins de choses sont des faits sociaux : le chômage par exemple n'en est plus un dans certains cas car il y a de plus en plus individualisation du chômage et de son traitement alors que le fait social est à la base défini comme une manifestation de la réalité humaine ayant une dimension collective Le principe serait aujourd'hui d'augmenter l'écart entre les minima sociaux et la rémunération, mais la hausse du coût du travail n'était pas dans l'ère du temps, si on veut augmenter cet écart, cela ne peut passer que par une réduction des minima, ce qui pose la question du rapprochement de ceux-ci avec le seuil de pauvreté. [...]
[...] La prime pour l'emploi : Elle a été proposée par Friedman. Elle est mise en place en 1975 aux USA, par le gouvernement Jospin en France. Elle consiste à rembourser une partie des impôts des ménages les plus défavorisés ayant un emploi. Ce crédit d'impôt aurait deux avantages : - il permet de prendre en compte l'ensemble de la situation d'un individu. - Il ne passe pas par une hausse de salaires donc ne fait pas juste augmenter la contribution des seules entreprises à l'augmentation du pouvoir d'achat. [...]
[...] De plus la théorie du salaire de réservation ne s'applique pas bien ici : les individus reprenant un emploi le font souvent pour une rémunération près de inférieur à celle de leur dernier emploi (perte de capital humain, perte d'ancienneté ) Pour Keynes le capitalisme est sans cesse soumis à un problème de débouchés : l'épargne ne crée pas une incitation à investir qui comblerait le manque à gagner. C'est de la faiblesse des investissements que viendrait le chômage. La solution n'est donc pas sur le marché du travail, elle est dans l'encouragement de l'investissement. Les salariés ne peuvent donc rien faire : accepter une baisse du salaire monétaire en résoudrait bien. [...]
[...] Corriger cet effet peut prendre 2 formes : diminuer les minima ou augmenter les salaires souvent sous forme de primes pour l'emploi. Cependant dans les deux cas les effets engendrés sont pervers : aux USA, en Irlande les primes pour l'emploi sont très ciblées alors qu'en France celle-ci est si largement distribuée que son montant est trop faible pour être attractif. En 1998 la loi sur l'exclusion a permis un certain cumul entre RMi et revenus d'activités. Dès 1984, Yoland Bresson a proposé de mettre en place un revenu d'existence : on verserait sans conditions à chaque allocataire une allocation couvrant le minimum nécessaire, les revenus de l'emploi venant s'y ajouter. [...]
[...] On observe ces taux globalement en forme de U. C'est-à-dire que l'on pourrait avoir des taux très élevés pour les plus favorisés, mais aussi des taux pour les moins favorisés car ils perdent des prestations sociales en travaillant. Dans un article, La décomposition du non emploi en France, ils ont essayé d'estimer quel pourcentage des défavorisés étaient inactifs en raison des trappes. Ils ont aboutit à 57%. Ces 57% concerneraient des individus qui ne veulent pas travailler, soit du non emploi volontaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture