Le chômage représente aujourd'hui un phénomène majeur dans les pays à économie de marché : l'ampleur de ce problème est particulièrement notable en Europe, à tel point qu'elle suscite des politiques de l'Etat, comme les 35 heures en France et les débats qui s'ensuivent. On a trop souvent tendance à considérer qu'il n'existe qu'un seul type de chômage alors que la typologie du chômage est très complexe - la simple définition du chômage est l'objet de controverses : selon le BIT, est au chômage toute personne qui n'a pas de travail rémunéré, étant disponible pour occuper un emploi et effectuant une démarche de recherche d'emploi( ce qui exclut du chômage les "découragés" non inscrits sur les listes de l'ANPE, par exemple, d'où une sous-évaluation du chômage effectif). Nous verrons en quoi les différentes théories économiques du chômage permettent de déterminer la typologie actuelle du chômage.
[...] Chômage classique : comme pour le chômage keynésien, l'offre des travailleurs est supérieure à la demande des entreprises mais sur le marché des biens, les entreprises offrent une quantité inférieure à la demande des consommateurs (situation de pénurie). Cette pénurie vient du manque de rentabilité des investissements que pourrait effectuer l'entreprise, du niveau trop élevé des salaires ou de divers facteurs. Le coût d'un recrutement engendrerait, compte tenu du niveau des salaires réels, une dépense supérieure à la recette supplémentaire procurée par la production correspondante. [...]
[...] Il semble donc difficile d'inscrire le chômage dans une unique typologie ; d'ailleurs aujourd'hui se développent de nouvelles formes de chômage : chômages saisonniers ou partiels liés aux emplois précaires, ce qui contribue à brouiller les frontières entre chômage et emploi. [...]
[...] Chômage involontaire Pour d'autres théories, l'équilibre ne se réalise pas par ajustement des prix mais par ajustement des quantités : si l'offre est plus grande que la demande, certaines offres ne trouvent pas preneur, et si la demande est excédentaires, certaines demandes ne sont pas satisfaites. Cette problématique permet de rendre compte de l'existence d'un chômage involontaire : il apparaît lorsque, pour un taux de salaire donné sur le marché du travail, la quantité de travail offerte est supérieure à la quantité demandée par les employeurs. Chômage keynésien : il résulte de la conjonction d'offres excédentaires sur les deux marchés. [...]
[...] L'insuffisance de la rentabilité engendre le chômage classique. Nouvelles théories néoclassiques ou nouvelle microéconomie du travail: elles justifient le chômage involontaire en montrant en quoi les employeurs n'ont pas intérêt à baisser les salaires (ce qui résorberait le chômage, selon les néoclassiques) : théories du salaire d'efficience : les entreprises doivent maintenir les salaires ou les augmenter pour fidéliser et motiver les travailleurs qui se montrent en conséquence plus performants, plus coopératifs. La réduction des salaires entraînerait démotivation, instabilité et conflits. [...]
[...] Nous verrons en quoi les différentes théories économiques du chômage permettent de déterminer la typologie actuelle du chômage. I Les controverses théoriques sur la typologie de l'origine du chômage Chômage volontaire et transitoire : la théorie néoclassique Pour les économistes d'inspiration néoclassique, le travail est un bien comme un autre qui s'échange sur un marché et en subit les règles et les contraintes. Quand il est abondant, son prix baisse, lorsqu'il est rare, son prix augmente. Le prix du travail est fonction de la demande de travail (besoins en main-d'œuvre des entreprises) et de l'offre (nombre de travailleurs qui proposent leurs services). [...]
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