Dissertation d'économie répondant au sujet : "La réduction du coût du travail permet-elle de réduire le chômage des travailleurs peu qualifiés ?".
[...] Problématique Par conséquent, dans quelle mesure une réduction du coût du travail permettra-t-elle de résorber progressivement le chômage des travailleurs peu qualifiés? Annonce du plan Dans une première étape, nous montrerons que la réduction du coût du travail est certes une condition favorable, dans une certaine mesure, à la diminution du chômage des travailleurs peu qualifiés. Cependant, dans une seconde étape, nous verrons, qu'à l'usage, cette politique comporte des limites et des risques ère Partie: La réduction du coût du travail peut contribuer à la baisse du chômage des travailleurs peu qualifiés Chapeau/présentation Des arguments théoriques montrent que la réduction du coût du travail a des effets positifs sur le niveau du chômage (sous partie A). [...]
[...] Les limites de la politique de réduction du coût du travail doivent inciter les pouvoirs publics à adopter d'autres mesures afin de favoriser l'insertion des travailleurs peu qualifiés sur le marché du travail. Ainsi, un rapport récent du CERC (Doc. souligne la nécessité d'une réorientation de l'effort de formation permanente pour permettre aux moins qualifiés d'accéder à des emplois plus stables». De plus, l'accompagnement au retour à l'emploi ( . ) doit être complété par une réforme de l'indemnisation du chômage concernant le régime d'assurance, les dispositifs d'assistance et le RMI L'insertion des travailleurs peu qualifiés passe donc par des réformes structurelles (notamment la formation continue) et par une politique destinée à éviter le piège de la «trappe à pauvreté», politique fondée sur des mesures destinées à accroître l'intérêt financier d'une reprise d'activité en permettant, par exemple, de cumuler pendant un certain temps un travail rémunéré et certaines aides sociales. [...]
[...] En France, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a baissé depuis 1982, date de la mise en place d'une politique de désinflation compétitive, et, malgré une embellie sur le front de l'emploi entre 1997 et 2001 due d'ailleurs principalement à la reprise de la croissance, le taux de chômage reste élevé et un "noyau dur" de chômeurs de longue durée, constitué pour l'essentiel de travailleurs peu qualifiés, persiste. Ouverture Un tel constat ne devrait-il pas nous inciter à repenser la politique de l'emploi, à révolutionner notre manière d'appréhender le problème du chômage afin de lutter enfin efficacement contre ce fléau? [...]
[...] Les insuffisances de la politique de baisse du coût du travail Les modalités de mise en oeuvre de la baisse du coût du travail ont des effets pervers qui atténuent fortement les conséquences en principe favorables d'une telle politique sur l'emploi. La diminution du coût du travail «peut trouver son origine ou bien dans une baisse des salaires nets ( . ) ou bien dans une baisse des charges sociales assises sur les salaires» (Doc. 4). La baisse des salaires nets aurait des conséquences négatives sur la demande des ménages et pénaliserait donc la croissance et l'emploi. La baisse des cotisations sociales est une mesure coûteuse, à court terme, pour les finances publiques. [...]
[...] Cette conception constitue toujours le fondement théorique de la thèse libérale qui voit dans la réduction du coût du travail une solution au chômage des travailleurs peu qualifiés. Le coût du travail c'est l'ensemble des dépenses de l'entreprise liées à l'utilisation de la main d'oeuvre. Le coût du travail comprend donc les salaires bruts versés aux salariés et l'ensemble des cotisations sociales versées par l'employeur (charges sociales). Selon les auteurs néoclassiques (libéraux), salaire minimum élevé accélère le remplacement, dans les entreprises, des travailleurs peu qualifiés par du capital ou par du travail qualifié» (Doc. [...]
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