La définition même du chômage (personne sans travail rémunéré, disponible pour occuper un emploi et effectuant une démarche de recherche d'emploi) est source de débats, étant donné qu'on risque de sous-évaluer son importance. La multiplicité des instruments de mesure en témoigne.
Les chiffres du chômage sont très différents d'une région à l'autre dans la zone OCDE (différences géographiques, selon le sexe ou le niveau d'études).
Différentes théories s'affrontent sur le chômage et l'emploi : la théorie libérale, la thèse du chômage involontaire développée par Keynes, la théorie marxiste…
Les politiques de l'emploi sont également diverses : indemniser les chômeurs, réduire la population active, diminuer le temps de travail… La politique budgétaire et la politique monétaire sont utilisées comme instruments macroéconomiques de lutte contre le chômage.
[...] Le taux de chômage relatif correspond au rapport entre le taux de chômage d'une catégorie et le taux de chômage national. Deux notions : la vulnérabilité (relatif à la catégorie de personnes considérées) et l'employabilité (liée à la durée du chômage). L'indicateur " chômage de longue durée défini comme le pourcentage de chômeurs de plus de douze mois parmi le nombre total de chômeurs, a permis de distinguer trois catégories de chômage : - le chômage répétitif ; - le chômage de conversion ; - le chômage d'exclusion. [...]
[...] Le chômage est très hétérogène quant à sa durée. Dans son rapport sur l'emploi en 1994, l'OCDE notait : " La fréquence élevée du chômage de longue durée dans la plupart des pays de la CEE s'associe à de faible taux d'entrée au chômage. On observe le rapport inverse -faible fréquence du chômage de longue durée et taux élevé d'entrée au chômage- en Amérique du Nord L'UNEDIC estimait que la création de emplois en 1995 devrait se traduire par chômeurs en moins Depuis la crise des années 1970, la dynamique du marché du travail est le fait du tertiaire et se caractérise par l'essor de nouvelles formes d'emploi Au sein des pays de l'OCDE, l'évolution générale de l'emploi par secteur se caractérise par un déclin de l'emploi agricole et industriel et un essor de l'emploi tertiaire du total en France). [...]
[...] Les Controverses théoriques sur le chômage et l'emploi 1. Dans la perspective libérale, le chômage est un phénomène essentiellement volontaire et exogène Avant la crise de 1929, la théorie libérale n'envisage pas l'existence d'un chômage massif et durable comme une situation possible de l'économie de marché. Elle s'interroge seulement sur les effets du progrès technique sur l'emploi. À cette occasion, Ricardo développe la thèse de la compensation. Si le progrès technique peut détruire certains emplois, il contribue à en créer d'autres et cela pour trois raisons : - il faut des travailleurs pour produire les nouvelles machines ; - les gains de productivité permettent de baisser les prix des produits considérés, ce qui accroît la demande globale finale. [...]
[...] Chômage et emploi dans les pays de l'OCDE 1. L'évolution du chômage apparaît très différenciée selon les régions. L'évolution globale du chômage dans les pays de l'OCDE a connu quatre grandes phases depuis 1950 : 1950-1970, 1970-1982, 1983-1990, 1990-1995. En 1997, l'OCDE estimait à 33 millions le nombre de chômeurs sans tenir compte du halo de chômage. Mais cette évolution globale masque en fait des trajectoires différenciées selon les régions de l'OCDE.Les États-Unis depuis 1990 connaissent un taux de chômage relativement faible en comparaison de ce qu'il est dans l'Union européenne. [...]
[...] Aujourd'hui, c'est la flexibilité de l'emploi plus que celle des salaires qui prévaut. Bibliographie Rapport du Commissariat général au Plan : Chômage, le cas français (H. Guaino) Rapport sur L'état de l'Union, OFCE (dir. JP. [...]
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