Durant les 30 glorieuses, il y avait une forte rigidité de l'emploi et des salaires. Ainsi, malgré le fait qu'il s'agisse d'une période de forte croissance et développement important, il y avait de nombreux conflits au sein des entreprises, pour négocier les salaires par exemple.
Depuis cette période, ces rigidités se sont affaiblies ; on parle de flexibilité du marché du travail. C'est la capacité d'adaptation qualitative et quantitative d'une entreprise, pour réduire ses coûts (...)
[...] Car lorsque le salaire réel est supérieur au salaire d'équilibre du marché du travail, l'offre de travail augmente alors que la demande diminue. Il y a donc une offre excédentaire, c'est-à-dire création de chômage. Les entreprises usent donc de la flexibilité salariale, qui leur permet de réajuster les salaires en fonction des ventes. Les économistes libéraux souhaitent donc mettre fin aux rigidités tel que le SMIC, ou les syndicats, qui bloquent encore la flexibilité salariale. D'autre part un allègement des rigidités de l'emploi et des salaires pourrait, toujours selon les libéraux, pousser à l'embauche. [...]
[...] D'autre part, il peut aussi arriver que les salariés n'aient plus les qualifications requises. Il s'agir alors d'un chômage structurel. Dans ce cas il se peut que la cause soit un ou plusieurs CDD à durée trop courte, qui empêche au salarié d'acquérir des savoirs-faires. On parle d'une perte totale de capital humain lorsqu'il n'a pas l'occasion de remettre son savoir-faire à profit. Un dualisme du marché qui conduit à une précarisation de l'emploi La théorie du dualisme du marché est présentée par J-M Piore et P-B Doeringer, elle met en évidence deux marchés du travail, le marché primaire aussi dit central, constitué d'emplois typiques, stables et le marché secondaire, constitué d'emploi atypiques et instables. [...]
[...] Puisque la flexibilité du marché du travail facilite justement ces tâches. La question qui se pose alors est de savoir si tout cela se fait au détriment des salariés. Par la flexibilité du marché du travail, les salariés perdent la sécurité de leur emploi, car ils sont exposés au licenciement, avec une protection moindre. Les entreprises ont le pouvoir d'abuser de cette flexibilité, c'est le risque pris par sa mise en place. Il est arrivé par exemple, qu'une entreprise soit condamnée pour avoir abusé des embauches sous CDD, elle n'employait plus que sous cette forme de contrat de travail et exposait ainsi sa main d'œuvre à une insécurité de l'emploi. [...]
[...] Sujet : la fléxibilité du marché du travail permet elle de réduire le chômage ? INTRODUCTION Durant les 30 glorieuses, il y avait une forte rigidité de l'emploi et des salaires. Ainsi, malgré le fait qu'il s'agisse d'une période de forte croissance et développement important, il y avait de nombreux conflits au sein des entreprises, pour négocier les salaires par exemple. Depuis cette période, ces rigidités se sont affaiblies ; on parle de fléxibilité du marché du travail. C'est la capacité d'adaptation qualitative et quantitative d'une entreprise, pour réduire ses coûts. [...]
[...] Nous avons démontré qu'elle avait la capacité de réduire le chômage, en favorisant l'embauche grâce à une flexibilité qui rassure l'entreprise, grâce à des salaires ramenés au salaire d'équilibre afin de rencontrer une situation de plein emploi ou presque, ou encore grâce à une flexibilité fonctionnelle qui permet une polyvalence des salariés et donc une fluidité avantageuse sur le marché du travail. Cependant l'analyse keynésienne nous pousse à remettre en question cette flexibilité du marché du travail, car comme nous l'avons vu, elle conduit à une précarisation de l'emploi importante, et elle peut donner trop de pouvoir à l'entreprise ce qui causerait un déséquilibre avec les salariés. On peut alors se demander comment faut-il réguler la flexibilité du marché du travail pour arriver à une meilleure satisfaction ? [...]
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