Olivier Dutheillet de Lamothe cherche dans cet ouvrage à réconcilier l'économique et le social au profit de la politique de l'emploi (problématique constante chez cet auteur « Au carrefour de l'économique et du social : la politique de l'emploi »). Dans cette quête, la création en 1991 de la D.A.R.E.S. (direction de l'animation de la recherche des études et des statistiques) sous l'impulsion de Martine Aubry qui voulait doter le ministère du travail d'un outil d'évaluation « fiable » des politiques de l'emploi, (directeur : Annie Fouquet qui a succédé à C. Seibel) constitue un pas en avant notoire. De plus, cette conciliation économie - sociale est prise en compte depuis longtemps par les entreprises comme nécessaire ( des performances économiques qui se traduisent par un mauvais climat social sont très fragile, alors qu'à l'inverse, un bon climat social dans les entreprises est un facteur de compétitivité). Dutheillet de Lamothe met aussi en avant la distinction, qui pour lui est fondamentale dans les politiques de l'emploi, entre la micro et la macro économie.
En effet, il y a une différence de fait entre les politiques publiques de l'emploi qui sont macro, et la politique de gestion de la main d'oeuvre par les entreprises, qui elle est micro.
L'emploi est redevenu la première préoccupation des français, d'où le regain de la prise en compte des politiques de l'emploi par les instances politiques. Ces interventions ont deux objectifs essentiels :
- permettre aux chômeurs, notamment les plus fragiles, de trouver ou retrouver un emploi (jeunes et chômeurs de longue durée),
- encourager des arbitrages économiques favorables à l'emploi.
Les politiques publiques ont évolué largement depuis 10 ans, comme nous le verrons, du fait de deux grandes variations :
- le passage de politiques ciblées aux politiques structurelles
- l'intégration de la formation professionnelle dans la politique de l'emploi.
[...] Le nombre de particuliers employeurs, qui était de en 91, est passé à en 03. L'avantage fiscal simple et fort accordé a permis l'émergence d'une demande, constituée en partie du blanchiment d'un travail effectué jusqu'ici au noir. D'où le fait que cette opération s'est révélée positive sur le plan économique comme sur celui de l'emploi. Ainsi, le plan de développement des services à la personne, décidé par le gouvernement en février 2005, entend créer emplois en trois ans. La réduction du coût du travail non qualifié Les raisons de cette politique Il n'y a pas de problème global des coûts salariaux en France par rapport aux autres pays industrialisés. [...]
[...] -sur le plan de l'insertion professionnelle des bénéficiaires, cela s'est traduit peu ou prou par une consolidation des emplois ainsi créés dans le secteur non marchand. -sur le plan de la création de nouvelles activités, il ne s'agit pas réellement d'activités nouvelles mais on a bien assisté à la création d'emplois répondant à des besoins collectifs non satisfaits, qui améliorent la qualité d'un certain nombre de services publics. La création d'emplois dans le secteur non marchand constitue une réponse adaptée aux besoins de publics très en difficulté, dont les entreprises en réalité ne veulent pas, à condition que ce ne soit qu'une étape dans un processus d'intégration professionnelle. [...]
[...] Elle varie selon la taille de l'emploi, et les efforts qu'elle a fournis et la qualité de son plan social. A partir de 1993, l'Etat a développé les préretraites progressives, le préretraité voit son temps de travail réduit à et perçoit son salaire à temps partiel plus une allocation égale à 30% de son salaire antérieur. Développement aussi de préretraité d'entreprise (sans recours au financement public) surtout dans les grandes entreprises, de cessation d'activité de certains travailleurs salariés en 2000 (pour les salariés âgés ayant connu des conditions de travail pénibles), ou encore de dispense à la recherche d'emploi (pour les demandeurs d'emploi de plus de 57 ans et demi qui continuent à bénéficier des prestations chômage). [...]
[...] Le gouvernement Raffarin a crée un dispositif de soutien à l'emploi des jeunes en entreprise en août 2002. Celui-ci répond à un double objectif : la montée du chômage des jeunes et la volonté politique de réorienter l'aide de l'Etat vers l'emploi marchand et les jeunes les moins qualifiés. Les contrats jeunes en entreprise s'adressent à des jeunes âgés de 16 à 22 ans sans qualification ( chaque année), ou dont le niveau de formation est inférieur au bac. C'est un CDI bénéficiant pendant 3 ans d'une aide de l'Etat équivalent à un exonération totale de l‘ensemble des charges patronales pendant deux ans puis de la moitié de celles-ci la troisième année. [...]
[...] Celui-ci mettait en avant quatre chantiers : l'amélioration de la flexibilité tant externe qu'interne à l'entreprise, la réduction du coût du travail des emplois les moins qualifiés, le principe d'éducation et de formation tout au long de la vie active et l'activation des politiques publique d'emploi. Création d'emploi dans le secteur non marchand Elle regroupe deux types d'action : répondre à des besoins collectifs non satisfait et développer des emplois familiaux, ie des services à la personne. Le fait de répondre à des besoins collectifs non satisfaits provient de l'absence d'une demande solvable et d'une offre structurée, et pour cela on fait appel aux chômeurs les plus en difficulté à travers les contrats emplois solidarité, les contrats d'accompagnement dans l'emploi de 2005. [...]
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