J'ai choisi l'ouvrage 16-25 ans cherche travail : une mission locale et l'emploi parce que l'auteur Paul-Gilles Trebossen a exercé différentes responsabilités auprès des milieux jeunes à la fin des années 70 et au début des années 80. Il a surtout été coordinateur de l'équipe technique de la mission locale du Val d'Yerres Val de Seine durant les années 1980. Il est aujourd'hui le directeur de cette mission locale. L'auteur est un acteur engagé de cette institution. Il est nécessaire de préciser que c'est son unique ouvrage. Il base ses analyses sur des observations faites à la mission locale du Val d'Yerres Val de Seine, sur sa pratique personnelle et celle des membres de la mission locale de l'époque.
Dans ce livre l'auteur cherche à montrer pourquoi la mission locale est une institution primordiale pour l'insertion professionnelle et sociale des jeunes. Mes propos sont centrés par conséquent autour de trois axes : la mise en place (rapport Schwartz de 1981), la philosophie (objectifs de la mission locale, la construction d'un projet personnalisé au travers d'un suivi individualisé) et les actions des missions locales (modules d'orientation, ateliers pédagogiques personnalisés, techniques de recherche d'emploi, D.Y.R.E.C. (dynamique de recherche d'emploi collective), prospection des entreprises, réunion d'information avec les partenaires.
[...] Cependant, l'insertion professionnelle est un processus long surtout chez les jeunes sans qualification. Une grande partie des jeunes est découragée par leur situation précaire. La majorité des jeunes a mal vécu le passage de l'école soit les jeunes n'étaient pas intéressés par l'école soit l'école s'est désintéressée d'eux en les orientant vers une voie de garage. Les missions locales proposent une autre pédagogie que l'école pour remotiver les jeunes en proposant des rendez-vous individualisés et la construction d'un projet social et professionnel personnalisé. [...]
[...] Si les demandes des jeunes sont irréalisables, le jeune doit chercher une autre voie. Le plus souvent les jeunes ne savent pas vers quel chemin s'orienter. Chaque jeune a un dossier de suivi dans lequel figurent plusieurs éléments : les données biographiques, scolaires, professionnelles, le projet initial, les demandes des jeunes, la date des entretiens les propositions des conseillers, les solutions envisagées (ex : stages, formation entrée dans un TUC : travail d'utilité collective les démarches à effectuer les dispositifs dans lesquels sont entrées les jeunes, si les jeunes se sont rendus aux rendez-vous de l'ANPE ou aux entretiens d'embauche, les problèmes sociaux des jeunes (famille, logement) . [...]
[...] Il faut donner une qualification sociale et professionnelle pour que les jeunes deviennent employables. Les jeunes se doivent d'être acteur de leur vie. Un suivi personnalisé est nécessaire. Il est important qu'une structure soit présente dans les quartiers sensibles et prioritaires au niveau du développement local. Schwartz préconise que cette structure élabore un partenariat entre les collectivités territoriales, les organisations chargées de l'insertion professionnelle et sociale des jeunes et les entreprises. Pour Schwartz : Il faut agir et travailler au plus près des jeunes. [...]
[...] Les missions locales couvrent un public plus vaste (16-25 ans) et ne traitent pas seulement les problèmes liés à la formation et l'emploi des jeunes. C. L'institutionnalisation la mission locale C'est à partir du rapport Schwartz que les missions locales sont fondées par l'ordonnance du 26 mars 1982 qui stipule : La qualification professionnelle et l'insertion sociale des jeunes gens et jeunes filles de seize à dix-huit ans constituent une obligation nationale. L'État, les collectivités locales, les établissements publics, les établissements d'enseignement, les associations, les organisations professionnelles, syndicales et familiales ainsi que les entreprises y concourent. [...]
[...] En quittant l'école, les jeunes passent d'un statut de collégien ou de lycéen à un statut de chômeur. Le taux de chômage des moins de 25 ans en 1985 est de 24,5% pour les hommes et de 30% pour les femmes au sens du BIT. Les jeunes sont issus des milieux modestes des zones urbaines en difficultés, beaucoup ont des origines immigrées. En arrêtant l'école, les jeunes recherchent n'importe quel emploi pourvu qu'ils trouvent des solutions à court terme. Ils s'orientent vers des métiers de manœuvre. [...]
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