Le chapitre XII de la Théorie Générale de Keynes est très important car il avance les thèses essentielles de l'auteur concernant l'investissement, la différence court terme/long terme, la spéculation, et les notions de confiance et de convention.
Nous n'allons pas rentrer dans les détails économiques suggérés dans ce chapitre, mais plutôt, comme Keynes le fait, essayer de présenter ses concepts de façon simple et schématique, tous tournant autour de la notion d'incertitude. D'où les questions :
En quoi la prise en compte de l'incertitude du temps, inhérente aux décisions humaines, vient-elle remettre en cause la théorie économique classique ? Quels sont, parmi les facteurs, ceux déterminants du niveau réel d'investissement ? Comment les agents économiques déterminent ils ce niveau ? Nous verrons que, pour Keynes, l'anticipation des agents dépend en grandes parties des configurations actuelles (I), le niveau d'investissement étant d'autant plus risqué que les professionnels dans ces domaines spéculent fortement (II), ce qui demande une certaine régulation de l'activité boursière (III). Nous présenterons ces points tout en essayant de prolonger et d'apporter des critiques aux analyses de Keynes à l'intérieur de chaque partie.
[...] Tout en résumant l'analyse, nous avons essayé de la développer en l'approfondissant et en émettant parfois quelques critiques. Cependant, l'apport de ce texte à l'analyse économique semble considérable de par le fait qu'elle est un contre-pied à l'analyse néoclassique traditionnelle qui suppose la parfaite rationalité des agents, et l'existence d'une information parfaite sur la situation présente et future. Pour Keynes, il n'est pas possible d'adopter cette hypothèse parce que l'existence de l'incertitude est un élément clé de la compréhension des mécanismes économiques. [...]
[...] Nous n'allons pas rentrer dans les détails économiques suggérés dans ce chapitre, mais plutôt, comme Keynes le fait, essayer de présenter ses concepts de façon simple et schématique, tous tournant autour de la notion d'incertitude. D'où les questions : En quoi la prise en compte de l'incertitude du temps, inhérente aux décisions humaines, vient-elle remettre en cause la théorie économique classique ? Quels sont, parmi les facteurs, ceux déterminants du niveau réel d'investissement ? Comment les agents économiques déterminent-ils ce niveau ? [...]
[...] Par contre, Keynes décrit une situation dans laquelle les agents se trouvent devant le choix dual de placer l'intégralité de leur monnaie, ou de le détenir en liquidité. Or, il existe plusieurs types de placements, ce qui n'est pas pris en compte par Keynes. De plus, même lorsque la population est optimiste, elle va prendre des précautions en plaçant ses ressources dans différents endroits : c'est la théorie du choix de portefeuille élaboré par Tobin. D'autre part, on peut apporter une critique de fond, dès le départ de l'analyse de Keynes. [...]
[...] Mais surtout, avec les sociétés anonymes, ce n'est plus la même personne qui détient les fonds et celle qui les gère. Ainsi, les bourses permettent d'évaluer l'action du gestionnaire. C'est en ce sens là que l'introduction des bourses change la donne. Même si cette hypothèse est très improbable, dans la pratique, les agents procèdent par la convention soutenant que l'état futur sera identique à celui d'aujourd'hui. C'est en tout cas ce sur quoi se fondent les agents. En effet, toute anticipation par probabilité ne serait pas plus rationnelle, et les fluctuations à court terme ne montrent en rien quelle sera la valeur de l'investissement à long terme. [...]
[...] Et bien comme le dit Keynes : les spéculateurs peuvent être aussi inoffensifs que des bulles d'air dans un courant régulier d'entreprise (investissements à long terme). Mais la situation est préoccupante si l'entreprise devient une bulle d'air dans le tourbillon spéculatif. Quand, dans un pays, l'accumulation du capital devient un sous- produit de l'activité d'un casino, elle s'effectue dans de mauvaises conditions. Le problème essentiel selon Keynes, c'est que la spéculation associée à nos décisions de faire quelque chose de bien qui viennent d'un optimisme et non pas d'un calcul provoque l'instabilité économique. [...]
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