Il a fallu attendre le début de l'an 2000, pour que la 'fin du chômage' ne soit plus seulement une perspective hypothétique, mais une perspective proche et avérée que confirment les prévisions du gouvernement et l'enthousiasme retrouvé des français. Pour autant, le rapport de l'homme au travail a changé radicalement depuis les Trente Glorieuses, à tel point qu'un retour aux conditions de l'après-guerre paraît inimaginable
[...] A la recherche d'un nouveau pacte social Partant du constat du déclin du syndicalisme en France, Jean Boissonnat propose de faire un parallèle entre l'évolution en cours des conditions de travail et l'élargissement du champ de la négociation sociale. Il faut redistribuer les rôles en conciliant la tradition juridique et institutionnelle française, qui fait de l'Etat le garant de l'ordre public social, avec les contraintes du nouveau système productif, qui appellent un renforcement du droit conventionnel Le problème en France tient dans la faible représentativité des organisations professionnelles (syndicats), principaux acteurs de ce droit conventionnel Pour y remédier, l'auteur propose des mesures pour renforcer la représentativité des élus du personnel. [...]
[...] Ce chômage massif est beaucoup mieux indemnisé qu'avant-guerre : tout se passe, selon l'auteur, comme si la croissance, n'ayant pas suffi à empêcher le chômage, l'avait encouragé en donnant à la collectivité les moyens de l'indemniser ou de la compenser Plus loin, cette période de chômage a amené à retarder l'âge d'entrée des jeunes sur le marché du travail (de 1975 à 2000, cet âge est passé de 18 à 22 ans) et à avancer l'âge de la sortie. Pour Jean Boissonnat, la France n'a pas compris que c'était moins l'emploi qui manquait que le travail qui changeait. [...]
[...] Sous l'effet des transformations des conditions de travail et des mentalités des travailleurs, c'est une osmose nouvelle entre l'entreprise et la société, entre l'économique et le politique qui se cherche. II. Le choc démographique et ses conséquences en Europe La révolution démographique telle que la nomme l'auteur, devrait bouleverser la gestion des problèmes de l'emploi dans les années à venir. L'humanité est en effet en train de faire reculer sa fécondité presque aussi vite qu'elle a fait reculer sa mortalité aux XIXe-XIXe siècles. Selon les plus récentes estimations, la population mondiale pourrait ne pas excéder 8 milliards d'habitants vers 2050. [...]
[...] A la base de tout ces changements, il y a la réduction spectaculaire du temps consacré au travail professionnel. Ainsi en un quart de siècle, on estime que la durée du travail a diminué de moitié en France. Le travail se modifie également du fait des conditions dans lesquelles nous l'exerçons. Ici, la mutation décisive se situe dans la dématérialisation de l'acte de production, manifeste à travers la part de plus en plus restreinte de travailleurs affectés directement à la transformation de la matière (agriculteurs et ouvriers). [...]
[...] Ce qui revient pour les entreprises à mutualiser le risque d'embauche, puisque le salarié, quand il ne travaille pas, n'est pas à la charge d'une seule d'entre elles, mais à celle du groupement, auquel elle cotise avec d'autres. La grande bataille politique des 35 heures donne à l'auteur l'occasion de se positionner sur la question de la réduction du temps de travail. L'auteur récuse l'argument classique selon lequel cette réduction de la durée du travail serait une évolution historique indéniable et inéluctable. Effectivement on ne travaillait en moyenne, en 1997, que 1519 heures dans l'année contre environ 3000 heures au début du siècle. [...]
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