Le chômage, à l'époque où l'étude a été réalisée, à la fin des années 1970, comprend une surreprésentation de femmes et de jeunes qui s'est accrue depuis. Les femmes jeunes constituent près d'un tiers des chômeurs. Mais il n'y a pas de « faux chômeurs », l'analyse montre le contraire : en effet, ces jeunes femmes recherchent un emploi à mi-temps. Les hommes au chômage sont en grande partie de niveau modeste, ont moins de diplômes que la population féminine inscrite.
Ce phénomène ne touche plus seulement une population marginale. Auparavant, il était structurel mais il est désormais conjoncturel. Par conséquent, ce qui est nouveau avec la crise, c'est que le chômage touche une population dite « normale » dont la carrière professionnelle était stable avant. Les chômeurs sont une population hétérogène donc pour une même expérience, la condition est à peine commune.
Cependant, il y a un noyau persistant qui compose cette population au chômage. La part des manœuvres s'est accrue, la part de femmes de même niveau et de cadres a diminué. En revanche, la part de femmes employées et d'ouvriers hommes et femmes a augmenté. Dans ce noyau, la population âgée au chômage est souvent celle qui cumule les handicaps sociaux tels que l'âge, le niveau de formation faible, et une santé affaiblie.
[...] L'appartenance sociale : en effet, le groupe social du chômeur fait varier son attitude face au chômage : selon le système de valeurs. On constate une forte colinéarité entre le revenu, le niveau culturel et la profession. Le revenu : pour la plupart la qualité de vie baisse, et tous présentent une angoisse devant l'avenir. Le niveau culturel agit aussi sur le vécu du chômage : il explique le rapport au travail : lorsqu'il est bas, c'est le seul mode d'intégration sociale et le seul modèle de comportement : au problème du statut s'ajoute donc celui de la non- activité. [...]
[...] Néanmoins, on voit bien apparaître et on devine que l'auteur serait dans un courant holiste malgré son analyse qualitative et on peut en déduire un certain déterminisme de sa part. Pour essayer de mieux comprendre, elle s'en sert pour expliquer, mais elle ne cite pas d'exception. Quand une exception apparaît, elle est replacée là où on l'attend, où elle devrait se trouver. Par exemple, un cadre qui vit le chômage total est un ancien ouvrier. Par conséquent, ce livre ne suscite pas la réflexion en lui-même ce qui est dommage, car l'auteur dit elle-même qu'une même expérience n'est pas vécue de la même façon par aucune personne. [...]
[...] Le pointage a un rôle matériel et psychologique positif. La crise de statut est si intense que certains sont prêts à faire des concessions pour un autre travail. Les autodidactes ont les deux handicaps : l'âge et l'absence de diplôme. Ils aiment l'entreprise où ils ont fait une longue carrière réussite et se sentent apte à exercer. Le chômage remet en cause l'identité acquise dans l'établissement. Le licenciement ainsi que la difficulté à trouver un emploi les surprennent, car ils sont jugés trop vieux. [...]
[...] La mort est préfigurée par le chômage pour les plus âgés. De plus, le temps qui passe rend la probabilité de retrouver un emploi quasi nulle. Les chômeurs intériorisent la perception de rejet, d'exclusion et de mépris. La candidature réactualise l'humiliation, car la majorité n'a pas ou peu de diplôme ; le pointage aussi, car il matérialise la déchéance, la honte et la culpabilité. La déqualification hante les chômeurs qui ont intériorisé l'idée de carrière et donc n'accepteraient pas n'importe quel emploi. [...]
[...] Justement, la profession exercée avant la période du chômage est à prendre en compte. Pour l'analyse, l'auteur a divisé en trois catégories socioprofessionnelles les chômeurs : les ouvriers, les cadres et les artistes À chaque catégorie correspond un type de chômage. Mais à l'intérieur de chacune d'elle, on trouve une hétérogénéité de population donc pour l'analyse un besoin s'est dégagé d'établir des typologies des expériences vécues du chômage, car il peut y avoir un passage d'une catégorie à l'autre. Le rapport entre les besoins financiers et le revenu est une variable qui influence les trois expériences du chômage. [...]
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