Lors de son second mandat présidentiel, Français Mitterrand avait prononcé ces mots : « Contre le chômage, on a tout essayé ».
Aussi, il est intéressant de se poser la question de l'inévitabilité du problème du chômage. Le chômage peut-il être évité ? Telle est la question à laquelle nous allons tenter de répondre.
Pour cela, il faut tout d'abord comprendre à quoi ce mal de la société est lié : aux entreprises, aux gouvernements, aux syndicats ou aux salariés ?
Quoi qu'il en soit, trois explications du chômage sont abordées dans le livre :
- La France face à la compétition mondiale : le déficit budgétaire et le manque d'investissements dans la recherche rendent la production de richesses insuffisante. (Nicolas Baverez)
- Les décisions politiques françaises : aucun choix précis entre la politique libérale et le modèle socio-démocrate n'a été effectué afin de lutter contre le chômage. (Alain Minc et Alain Houziaux)
- La société française : la France préfère défendre les statuts de ses salariés fonctionnaires au lieu de procurer un emploi à tous les actifs. (Alain Minc)
Enfin, il ne faut pas oublier que le chômage est un véritable mal qui sévit de plus en plus, en raison notamment d'un accompagnement humain des personnes, venant d'avoir subi la perte de leur emploi, presque inexistant. (Jean-Baptiste de Foucault)
Selon Alain Houziaux, le chômage est principalement dû à notre mode de développement capitaliste, basé sur le libéralisme. Rudolf von Thadden avait dit en 1994 : « Est-il normal que le capitalisme produise 10 % de chômeurs ? ».
Le chômage est tout d'abord une notion quelque peu ambigüe, puisqu'il n'affecte pas toutes les catégories de population de la même manière. Comme le disait récemment Jean-Louis Borlo, « deux France coexistent : l'une dont le taux de chômage est de 3 ou de 4 %, l'autre où il atteint 30 % ». En fait, tout dépend de la classe d'âge ou encore de la catégorie socioprofessionnelle dans laquelle on calcule le taux de chômage. Par exemple, il y a plus de chômage chez les ouvriers (11, 4 %) que chez les employés (10, 5 %) ou encore chez les cadres (3, 8 %).
[...] Le chômage structurel a deux origines comme le mentionne Nicolas Baverez : des politiques conjoncturelles déflationnistes et un refus d'adapter le modèle économique et social. En ce qui concerne les politiques conjoncturelles déflationnistes, qui sont parfois des politiques malthusiennes, la première d'entre elles est la loi des 35 heures, qui diminue de par an le volume des heures travaillées, ce qui a pour conséquence une baisse de la production et donc une augmentation du chômage. La deuxième politique est la politique monétaire restrictive. [...]
[...] A l'opposé, et pour prendre place au débat, Jean Baptiste Foucauld, spécialiste des questions d'emploi et de chômage, établit un lien étroit entre le taux de chômage, et la question de l'identité, avec notamment le problème croissant du foulard islamique. La persistance de ce chômage est à l'origine de la violence des jeunes, de l'abstention politique et de la montée de l'extrême droite. Pour lui, le terme de chômage de confort est totalement déplacé et ne convient pas à la situation que la France traverse. [...]
[...] Conclusion de la partie écrite par Alain Houziaux Selon Houziaux, le partage du travail est aussi important que celui des richesses : Celui qui travaille 45 heures par semaine et qui de ce fait gagne de l'argent dont il n'a pas besoin doit 10 heures de travail à celui qui est au chômage Le travail, c'est ce qu'on est le moins prêt à partager. De plus, l'Etat ne donne pas de travail, mais de l'argent, mais l'argent n'est pas un remède au chômage. Enfin, l'idée de la création d'entreprises nationalisées serait intéressante à reprendre. II) Le choix du chômage et son prix (Alain Minc) Alain Minc est à la fois conseiller politique et économique et dirigeant d'entreprise. Il s'est intéressé à la question du chômage, une préoccupation grandissante dans notre société. [...]
[...] Quant à ceux qui ne veulent pas travailler, ils s'inscrivent au chômage de manière délibérée. Nous en donnerons les raisons plus tard, avec un concept abordé par Alain Minc, celui du chômage de confort Alain Minc reprend et expose les trois formes de chômages définies par Michel Bon, ancien président de l'Agence nationale de l'emploi. Celui-ci cite trois types de chômage, le chômage frictionnel, le chômage structurel et le chômage de confort. Le chômage frictionnel est un chômage volontaire et transitoire, pour ceux qui peuvent et veulent travailler. [...]
[...] Ensuite, il y a le chômage de l'offre. Pour lui faire face, il faudrait penser à diminuer le coût du travail d'une part, revoir certaines politiques, comme celle des 35 heures qui bloque les entreprises dans leur travail et les encourage à se délocaliser. En fait, il faudrait libéraliser tout ce qui concerne la durée et le coût du travail. Et pour finir, la France devrait créer des entreprises afin de créer des emplois, attirer les talents, les capitaux Le troisième et dernier type de chômage, est le chômage technologique. [...]
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