Dans cet ouvrage paru en 1990, Le Chômage paradoxal, l'auteur s'interroge sur la diversité des taux de chômage selon les pays alors même que ceux-ci ont un niveau de développement comparable et connaissent une conjoncture économique similaire. Après avoir analysé le chômage en terme économique généraux, il constate la diversité des situations de l'emploi selon les pays et des politiques de lutte contre le chômage, selon la tradition historique et sociale propre à chaque pays. Enfin, l'analyse plus particulière de la France le conduit à parler à son propos de 'chômage paradoxal'
[...] Le Chômage paradoxal. Philippe d'Iribarne Introduction Économiste, Philippe d'Iribarne a consacré une partie de ses recherches au chômage et à son analyse. Pour cela, il se propose d'associer à la dimension strictement économique du chômage, une approche historique et sociologique. Dans cet ouvrage paru en 1990, Le Chômage paradoxal, l'auteur s'interroge sur la diversité des taux de chômage selon les pays alors même que ceux-ci ont un niveau de développement comparable et connaissent une conjoncture économique similaire. Après avoir analysé le chômage en terme économique généraux, il constate la diversité des situations de l'emploi selon les pays et des politiques de lutte contre le chômage, selon la tradition historique et sociale propre à chaque pays. [...]
[...] Commentaire L'ouvrage de Philippe d'Iribarne a le grand mérite de montrer la limite des explications économiques classique du chômage et des remèdes mécaniques que l'on se propose parfois d'y apporter. L'approche du chômage doit aussi être, culturelle, historique et sociologique ; c'est à dire essentiellement politique. La pesanteur des traditions socioculturelles doit néanmoins être parfois levée, et la comparaison avec d'autres systèmes peut à cet égard servir de modèle. L'intérêt de l'ouvrage, est cependant très relatif à mon sens, dans la mesure où l'analyse apparaît à bien des égards obsolète et incomplète. [...]
[...] Cette catégorie peu employable se développe durablement pour plusieurs raisons ; on constate d'abord (particulièrement depuis le début des années 1980), que la croissance du nombre des diplômés a été plus rapide que celle des emplois qualifiés, à tel point que le chômage n'est plus le seul fait des non-qualifiés. D'autre part, la mondialisation des échanges et la libéralisation du commerce, exposent désormais la France à la concurrence internationale en matière salariale. D'un côté, les plus qualifiés se trouvent favorisés, de l'autre, les non- qualifiés, souffrent de la concurrence des pays à très bas salaire et du dumping social. [...]
[...] Dans les deux cas les moins qualifiés souffrent d'une forme ou d'une autre d'exclusion. Aux États-Unis, la tradition libérale fait de la logique marchande la solution la plus légitime pour résoudre les problèmes de l'emploi. " Nulle part sans doute la distance n'est plus faible entre ce qui est conforme à une logique marchande et ce qui paraît légitime Le marché du travail doit être concurrentiel pour avoir un effet incitatif sur l'emploi. La solution réside dans la flexibilité des salaires. [...]
[...] Le niveau élevé du chômage tiendrait à la rigidité des salaires à la baisse (comme à la hausse d'ailleurs) et à l'incapacité des pays européens à trouver un équilibre des logiques marchande et statutaire, conforme à la nouvelle donne économique mondiale. Cela est particulièrement frappant pour les non-qualifiés, puisque ceux-ci constituent le plus gros contingent des chômeurs. En Europe on entre moins souvent au chômage qu'aux États-Unis, mais on y demeure plus longtemps. Le chômage français, un chômage paradoxal La France, est parmi les pays européens l'un de ceux où la logique statutaire est la plus présente. [...]
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