En France, le chômage est endémique depuis 30 ans. Chaque jour, 10 000 emplois disparaissent et réapparaissent, ce phénomène est appelé la "destruction créatrice". Les politiques pour lutter contre le chômage sont inefficaces, car on ne tient pas compte des réalités du marché du travail. Pourtant, il faut reconnaître que le chômage est indispensable.
Deux courants de pensée se distinguent : les partisans de la flexibilité, c'est-à-dire pour la non-intervention des pouvoirs publics, pour plus d'efficacité, et les partisans d'une intervention multidirectionnelle (interdiction du licenciement, salaire minimum élevé, allocations chômage, minima sociaux) pour une justice, une équité sociale.
L'opposition de l'opinion publique repose sur une ignorance des enseignements de l'analyse économique. Notre compréhension des phénomènes sociaux est influencée par notre position sociale. Le but de ce livre est de présenter les connaissances sur le marché du travail pour améliorer le fonctionnement de celui-ci.
[...] Ainsi, l'alourdissement des prélèvements fiscaux nécessaires aux paiements des retraites risque d'accroître le coût du travail et peut s'avérer défavorable à l'emploi. Donc, la diminution de la population en âge de travailler a plutôt tendance à amplifier les problèmes plutôt que de conduire au plein-emploi. c. La réduction du temps de travail et l'emploi Historiquement, il y a une volonté de réduire le temps de travail pour rendre plus acceptable la condition ouvrière. A la fin des années 70, il fallait partager le travail pour faire baisser le chômage. [...]
[...] Depuis 10 ans, il y a une baisse des revenus sur l'impôt dans les pays industrialisés, c'est la logique de concurrence fiscale où chaque pays tente d'attirer les plus hauts revenus en proposant une fiscalité attractive. Or la baisse de l'impôt sur le revenu accentue les inégalités sociales en France. En France, le travail ne semble pas assez payant. Or, rendre le travail payant est une condition nécessaire à la création et à la survie des emplois. Les politiques d'allégement des fiscalités sont indispensables, mais pas suffisantes. 3éme partie 5. Le chômage est utile L'un des métiers les plus répandus est celui de chercheur d'emploi. [...]
[...] Une étude au Canada appelée self sufficiency project, montre que la prime attribuée aux allocataires trouvant un emploi dans l'année a accéléré le retour vers l'emploi. d. L'impôt négatif aux EU et au RU Le système d'« impôt négatif revient à accorder des réductions d'impôt à ceux qui acceptent un emploi faiblement rémunéré. Aux Etats Unis, ce système est appelé Earned Income Tax Credit. Il est susceptible d'accroître de près de 40% le revenu des ménages ayant au moins 2 enfants et dont un seul membre travaille au niveau du salaire min. [...]
[...] - la valeur sociale se mesure par l'addition de la valeur privée et de la valeur des externalités. L'écart entre les 2 valeurs se justifie par le mode de financement du chômage grâce aux salaires. Donc, chaque emploi détruit est un moyen de financement en moins pour l'assurance chômage. Chaque entreprise compte sur les autres entreprises pour financer l'assurance chômage des travailleurs qu'elle licencie. La valeur sociale dépasse la valeur privée d'un montant égal au coût pour la collectivité de la personne licenciée pendant sa période de chômage. [...]
[...] Si les autorités imposent un salaire minimum supérieur au salaire de CCP, les travailleurs coûteront plus à leurs entreprises qu'ils ne leur rapportent, il y aura donc des licenciements. Ce qui revient à dire que le salaire est l'ennemi de l'emploi. Mais en réalité, nous ne sommes pas dans une concurrence pure et parfaite. La création destructrice oblige les travailleurs à dépenser du temps, de l'énergie et des ressources pour trouver et retrouver un emploi, la lutte entre les employeurs est donc moins acharnée. La hausse du salaire minimum va inciter certaines personnes sans emploi à en chercher un plus intensément. [...]
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