Chaque jour, en France, 10 000 emplois sont détruits... et 10 000 emplois sont créés. Ce phénomène surprenant bouleverse la manière de penser le chômage, mais aussi les politiques pour le combattre. Non, le chômage n'est pas une fatalité liée à la mondialisation et au capitalisme financier ; non, un bon salaire n'est pas toujours l'ennemi de l'emploi ; non, la législation sur les licenciements ne protège pas l'emploi ; non, il ne faut pas trop attendre de la formation professionnelle ; non, le travail ne se " partage " pas, car il se recompose par d'incessants mouvements de création et de destruction d'emplois. À ce titre, un certain taux de chômage est nécessaire à la croissance. Voilà ce qu'enseignent les recherches les plus récentes, fondées sur des enquêtes de terrain conduites en France et dans de nombreux pays. Il est urgent d'évaluer les résultats des politiques publiques d'emploi à la lumière de ces découvertes. Car le temps n'est pas encore venu de dire que l'on a " tout essayé " pour combattre le chômage. À sa première parution, en 2004, le livre a été salué par une critique unanime et a reçu le prix " Mutations et travail ", le " Prix européen du livre d'économie ", ainsi que le prix " Manpower de l'ouvrage de ressources humaines 2005 ".
[...] Nécessaire de passer d'une culture de contrôle à une culture d'incitation par la pour sécuriser les parcours professionnels mais cela reste insuffisant pour accompagner une économie en mutation qui requiert une plus grande flexibilité de la main d'œuvre. Quel est le rôle de l'éducation et de la formation professionnel pour adapter cette main d'œuvre ? 2 L'éducation n'est pas la potion magique à tous les problèmes. En évaluant les rendements privés et collectifs des diverses composantes du système éducatif et de formation, Cahuc et Zylberberg montrent que la plupart d'entres elles sont inefficaces. [...]
[...] Le chômage, fatalité ou nécessité ? Le chômage, fatalité ou nécessité ? Pierre Cahuc, André Zylberberg Champs Flammarion Thèse de Cahuc et Zylberberg : L'assurance chômage en France, est actuellement inefficace et injuste. Le processus de création/destruction d'emplois auquel nous assistons, apporte progrès matériel mais aussi chômage et inégalités criantes. Afin d'y remédier, ils proposent de renouveler le système assurantiel/assistanciel pour aboutir à un système plus juste et plus efficace prenant en compte les véritables mécanismes du marché du travail. [...]
[...] - Nécessité de s'extraire des croyances populaires, ne pas attendre le retour d'une hypothétique croissance favorable à l'emploi et de prendre en compte les spécificités du marché du travail. I - Les emplois n'ont pas vocation à être stables Dans un premier temps, ils montrent que contrairement à ce que l'on croit, les emplois n'ont pas vocation à être stables dans une économie en croissance. Chaque jour, en France emplois sont détruits emplois sont créés. Ce rythme énorme, conduisant à ce que chaque année 2.3 millions d'emplois sont détruits et créés des emplois existant, constante rencontrée dans tous les pays). [...]
[...] Si la capital nécessaire utilisé par les nouveaux arrivants peut être rapidement mis à leur disposition, leur arrivé n'a aucune influence sur l'emploie et le salaire des autochtones Relation salaire/emploi est plus que complexe : on sait que pour les disciples de Keynes, des salaires élevés sont le gage d'une consommation des ménages soutenue, ce qui incite les entreprises à embaucher pour soutenir la demande de consommation. A contrario, pour les libéraux, les augmentations de salaire détruisent les emplois, car elles dégradent la rentabilité des entreprises. Qui a raison ? en fait ça dépend des circonstances . A partir des travaux de G. [...]
[...] Le travail doit en effet être rémunérateur pour que les gens soient incités à travailler. Or le travail en France, les auteurs le montrent chiffres à l'appui, n'est pas rémunérateur. Un célibataire avec un enfant doit par exemple travailler 41 heures par semaine pour ne pas perdre d'argent en travaillant, si l'on prend en compte l'ensemble des allocations accessibles! Faut-il en conclure que les allocations sont un obstacle à l'emploi? Non, comme le montrent les auteurs. Elles sont nécessaires pour faire face au risque majeur individuel que constitue le sous-emploi. [...]
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