Aujourd'hui, en France, on entend de plus en plus parler de l' ''emploi des seniors'' au travers de différents médias : la presse écrite, la radio, la télévision. Le gouvernement, les associations, les entreprises, les salariés en sont les relais principaux. Les titres des reportages ou journaux sont explicites: « les seniors : nouveaux parias de l'emploi ?», « la France atteinte de jeunisme ? », ou plus surprenant « les seniors futurs seigneurs de l'emploi ? ». Autant d'intitulés qui illustrent le phénomène de l'emploi des seniors en France.
Or une partie de ces titres laisse penser que l'emploi des seniors est problématique en France. Cependant d'autres médias n'hésitent pas à insinuer qu'à l'avenir, les seniors pourraient être recherchés par les entreprises. Cela tend à illustrer une réalité : aujourd'hui, les seniors peuvent être discriminés à
l'embauche, rejetés, voire licenciés par les entreprises, du fait de leur âge. Ce constat fait apparaître une série de problématiques : le rejet des seniors dans la sphère de l'emploi est-il typiquement français ou est-il présent dans d'autres pays ? Quels sont les facteurs explicatifs des variétés de situations
entredivers pays ? Ce sujet est-il un thème à la mode, ou recouvre-t-il une réalité durable ? Quels peuvent être les moyens d'actions, pour y remédier.
Quels enseignements peut-on tirer d'autres pays… Sont-ils applicables en France ? Comment les divers acteurs (gouvernement, entreprises, citoyens…) peuvent agir pour inverser ce phénomène ?
Ces interrogations nous ont amené à tenter d'analyser la situation de la France vis à vis des seniors, ainsi que celles de deux autres pays : le Canada et l'Allemagne. Nous avons choisi l'Allemagne car elle fait partie de l'Union Européenne (UE), et est la première puissance économique d'Europe. Ce pays a aussi une histoire commune avec la France et des liens étroits, qui ont attiré curiosité. Concernant le Canada, le choix s'est fait pour deux raisons principales : son éloignement géographique, son lien particulier avec la France.
[...] Il en résulte un fort taux de chômage. A partir de 2005 commence le mouvement du papy-boom et les difficultés des régimes sociaux de retraite. Lexique d'économie, Dalloz, 8e édition L'indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés. Remarque Il ne faut pas perdre de vue que les taux utilisés dans le calcul sont ceux observés au cours d'une année donnée dans l'ensemble de la population féminine (composée de plusieurs générations) et ne représentent donc pas les taux d'une génération réelle de femmes. [...]
[...] Mais en majorité, les entreprises allemandes et canadiennes semblent être plus avancées pour intégrer les seniors et sont des vecteurs de bonnes pratiques. Comparativement, la France est loin derrière. Cela vient surement du consensus historique de considérer les seniors comme variable d'ajustement. Cependant, dans notre étude, nous sommes appuyés sur des discours. Ainsi dans la réalité, les pratiques sont peut-être différentes de l'image véhiculée par les plaquettes marketing des entreprises I. FRANCOIS. L'Allemagne valorise l'expérience des seniors juillet 2008. Les Echos. Disponible sur : http://www.lesechos.fr/management/actu/4750691.htm 39 L'intensité relative de l'embauche par âge reflète les pratiques des employeurs en matière de recrutement. [...]
[...] Politiques étatiques allemandes . c. Politiques étatiques canadiennes . Influence des pratiques des entreprises . a. Les mauvais élèves qui rejettent les seniors . i. Du côté des entreprises françaises . ii. [...]
[...] De plus, j'ai eu beaucoup de chance, car quelques lois en ma faveur sont passées à cette époque, notamment : suppression de la progressivité de l'allocation chômage : les indemnités sont versées au taux plein jusqu'à la fin. Comment avez-vous vécu, ressenti cette période de votre vie ? Heureusement, les allocations que je touchais me permettaient de vivre. Les allocations en lien avec les anciens salaires, sont bien sur plafonnées. Mais ce sont quand même des revenus importants pour des allocations : ca n'incite pas les gens à aller au travail je trouve. C'est un système pervers, car cela sécurise mais n'incite pas à travailler. [...]
[...] Il m'a donc proposé de travailler pour lui : je devais étudier ses contrats d'assurance et lui assurer qu'il n'y avait pas de doublon. C'était un petit travail quelques mois à mi-temps. Puis ensuite, il m'a reproposé de m'occuper de la certification qualité, pendant 6 mois à mi-temps. Ce travail était intéressant, mais ce n'était vraiment pas proche de mon domicile. Ce travail représentait un petit morceau de ce que je faisais avant. Bien entendu, l'entreprise ne pouvait pas me payer ce que je gagnais avant. [...]
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