En France, depuis quelques années, le taux de chômage avoisine les 10%. Malgré une certaine baisse les derniers mois, le niveau atteint suscite de vives inquiétudes. Les politiques gouvernementales actuelles tentent de réduire ce phénomène de chômage car un trop fort taux n'est pas souhaitable pour une société. Depuis une quinzaine d'années, les différents gouvernements affichent une même politique plutôt libérale : ils tentent de baisser les coûts salariaux qui sont composés du salaire, des cotisations sociales salariales et patronales. Ne pouvant influer sur le salaire, ils réduisent ces charges réduisant ainsi le coût du travail.
Mais on peut se demander si le chômage s'explique uniquement par des coûts salariaux trop élevés.
[...] Enfin, nous pouvons prendre exemple sur nos voisins européens. Le taux de chômage dans des pays tels que le Royaume-Uni et l'Espagne est passé respectivement en dix ans de à et de à Or ces deux Etats affichent une dérégulation du marché du travail, c'est-à-dire qu'ils lui laissent son caractère autorégulateur. En revanche, sur la même période, le taux de chômage belge est passé de à et celui de l'Allemagne de à ; il est intéressant de noter que ces deux Etats présentent une législation fortement protectrice concernant l'emploi et une régulation plus stricte du marché du travail. [...]
[...] Keynes affirme que l'emploi dépend de la demande, car elle conditionne les quantités à produire. De ce point de vue, une baisse des salaires induite par une volonté de baisse des coûts salariaux peut avoir un impact négatif sur le chômage. En effet, une baisse des salaires entraîne une baisse du pouvoir d'achat qui baisse la demande et la production. Ainsi, l'entreprise a besoin de moins de main-d'œuvre et donc elle doit licencier. Au lieu donc de réduire le chômage, la baisse des salaires a l'effet contraire. [...]
[...] Avec le phénomène de destruction créatrice et la théorie du déversement, le progrès technique est créateur d'emploi à long terme. Ainsi, la baisse des coûts salariaux, en favorisant l'investissement, renforce le phénomène étudié précédemment puisqu'elle permet la hausse de la production, notamment grâce à une amélioration de la productivité. Du point de vue du marché du travail et de l'investissement, les coûts salariaux semblent donc favoriser le chômage. Cependant, il convient de montrer que le chômage ne s'explique pas uniquement par d'importants coûts salariaux. [...]
[...] Plus il sera élevé, plus l'entreprise dégagera des marges pour l'autofinancement. Egalement, plus elle réalisera de profit, plus d'actionnaires seront intéressés par ses actions et ainsi, une fois encore, l'investissement pourra être réalisé. Enfin, en cas de prêt, celui-ci sera plus facilement accordé si les profits dégagés sont suffisants pour couvrir les annuités de l'emprunt. Dans tous les cas, des coûts salariaux trop élevés bloquant donc l'investissement. Or l'investissement est primordial pour une entreprise car il permet de survivre dans un environnement concurrentiel de plus en plus marqué. [...]
[...] Peut-on dire que le chômage s'explique uniquement par des coûts salariaux trop élevés ? En France, depuis quelques années, le taux de chômage avoisine les 10%. Malgré une certaine baisse les derniers mois, le niveau atteint suscite de vives inquiétudes. Les politiques gouvernementales actuelles tentent de réduire ce phénomène de chômage, car un trop fort taux n'est pas souhaitable pour une société. Depuis une quinzaine d'années, les différents gouvernements affichent une même politique plutôt libérale : ils tentent de baisser les coûts salariaux qui sont composés du salaire, des cotisations sociales salariales et patronales. [...]
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